Men in Black 2
Men in Black 2
États-Unis, 2002
De Barry Sonnenfeld
Scénario : Barry Fanaro, Robert Gordon
Avec : Lara Flynn Boyle, Tommy Lee Jones, Tony Shalhoub, Will Smith, Rip Torn
Musique : Danny Elfman
Durée : 1h30
Sortie : 07/08/2002
Une affaire remontant 25 ans en arrière oblige l'agent J à retourner chercher son mentor, K, car quelque part dans son esprit amnésique réside peut-être le secret qui permettra de sauver la Terre...
Le premier Men in Black était une comédie très sympathique inspirée d’un comic book peu connu dont l’esprit était néanmoins omniprésent à travers tout le film. La formule de science-fiction semi-parodique de Barry Sonnenfeld est à nouveau employée ici. Action délirante se prenant peu au sérieux, extra-terrestres aux traits ouvertement cartoonesques et esthétique colorée flirtant avec un certain aspect volontairement kitsch, tous les éléments du premier opus sont au rendez-vous.
Cette fois, les producteurs ont fait appel à l’un des scénaristes de Galaxy Quest, qui était déjà partiellement un pastiche (de Star Trek en l’occurrence) et, accompagné d’un ex-collaborateur des frères Farrelly (Mary à tout prix), ils accentuent l’humour du film notamment par l’intermédiaire de divers détails plus caractéristiques de l’aspect comique du film. Le duo formé par Will Smith et Tommy Lee Jones qui fonctionnait si bien dans le volet précédent est ici renversé, offrant ainsi quelques scènes jouant un peu avec les codes du buddy-movie. L'évolution effectuée par le personnage de Will Smith est également intéressante, faisant de lui un agent constamment insatisfait à qui il manquait son véritable partenaire, son partenaire original. Certains personnages secondaires souffrent alors de la comparaison et sont ainsi peu mémorables, comme celui, par exemple, de la méchante du film, moins impressionnante que son prédécesseur De même pour son sidekick bicéphale, interprété correctement par Johnny Knoxville (créateur du phénomène "Jackass") mais qui ne bénéficie pas de séquences où il pourrait s’illustrer de façon plus approfondie. Le chien Frank reste cependant un partenaire très réussi.
On pourra reprocher au film de manquer de pêche au niveau des scènes d’action après un début prometteur, mais surtout de ne pas innover dans cette suite et de se limiter à réitérer le premier, sans jamais le surpasser. Le résultat demeure un divertissement satisfaisant qui vaut le coup pour plusieurs gags bien pensés au détriment d’un ensemble plus homogène et plus gros, plus grand, plus impressionnant que son précurseur.