Mea Culpa

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Mea Culpa
France, 2014
De Fred Cavayé
Scénario : Fred Cavayé, Guillaume Lemans
Avec : Max Baissette de Malglaive, Nadine Labaki, Gilles Lellouche, Vincent Lindon
Musique : Cliff Martinez
Durée : 1h30
Sortie : 05/02/2014
Note FilmDeCulte : ***---
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Il y a six ans, Simon a été radié de la police après avoir eu un accident sous l’emprise de l’alcool. Aujourd’hui convoyeur de fond et divorcé, il peine à tenir son rôle de père auprès de son fils Théo. La vie de Simon va basculer une nouvelle fois lorsque Théo est témoin d’un règlement de comptes…

A QUI LA FAUTE ?

Le casting est à l’image du projet de son réalisateur : en réunissant les stars de ses deux premiers longs, Fred Cavayé semble viser un film-somme, qui combinerait les qualités distinctes de ses précédents opus. Pour elle était attentif et proche de son personnage ; un polar français étonnamment humain. A bout portant, quant à lui, était sec et nerveux, bourrin comme il faut. Mea Culpa essaie d’être ces deux films à la fois. Malheureusement, il échoue en partie, la faute principalement à un scénario inutilement alambiqué, qui s’accroche à son titre comme pour le justifier. La backstory du personnage de Vincent Lindon, sa culpabilité, se déploie en parallèle du thriller, sans que l’une ne résolve réellement l’autre. On dirait que Cavayé et son co-scénariste Guillaume Lemans ont voulu rajouter du fond pour du fond, là où Pour elle était nuancé tout en étant économe d’effets sur-signifiants.

De plus, le duo que Lindon forme avec Gilles Lellouche a du mal à prendre corps, empêchant une totale adhésion avec eux. Pour ce qui est de l’action, si elle ne manque pas d’intensité et recèle quelques belles idées (un superbe fight dans le huis-clos d’une voiture, notamment), il semble manquer l’énergie propulsive d’A bout portant. Semi-déception donc, à peine rattrapée par la prestation plutôt fine de Nadine Labaki et le fait que le film ne dure que 90 minutes. Pour le reste, la toile du fond est celle du polar français typique : des lumières bleues, des mâchoires serrées, et des répliques déclamées à l’impératif.

par Liam Engle

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