Mariages!

Mariages!
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Mariages!
France, 2003
De Valérie Guignabodet
Scénario : Valérie Guignabodet
Avec : Miou-Miou, Didier Bezace, Jean Dujardin, Antoine Duléry, Mathilde Seigner, Alice Taglioni
Durée : 1h40
Sortie : 21/04/2004
Note FilmDeCulte : *-----

Alors qu’on s’apprête à célébrer le mariage de Johanna et Benjamin, la tension monte entre les couples invités, les vérités vachardes et les amertumes remontent à la surface… La solution tiendrait-elle dans le divorce? Le célibat? L’abstinence?

MY BIG FAT FRENCH WEDDING

Bien sûr, Monique n’était pas confondant de maestria – visuelle aussi bien que narrative. Pourtant, on cultivait un certain attachement, une attraction particulière, à l’égard de ce premier film au sujet audacieux (un homme s’entiche d’une gironde poupée de latex et lui consacre toute sa vie sociale), certes pas complètement réussi, mais semblant faire la promesse d’une potentielle révélation féminine dans le paysage cinématographique français. Las, la deuxième incursion de Valérie Guignabodet dans les salles fait s’envoler nos espérances. Six mois après l’affreux France Boutique, égarement qu’on souhaite passager de Tonie Marshall, Mariages! part chasser sur des terres jumelles de comédie mainstream, vulgaire, vieillotte et percluse de clichés. Soit une pochade convenue sur les affres de l’union matrimoniale, avec force alliances oubliées par le témoin et fracas de familles recomposées, recomposables et/ou en voie de décomposition. Si l’on sent l’envie, louable, de rejouer la partition Quatre mariages et un enterrement à l’hexagonale, la distance entre les intentions et le résultat final se mesure en "bons" mots lourdingues, péripéties peu crédibles et esthétique publicitaire. Perdu dans un script trop dense et trop ostensiblement dialogué (Guignabodet s’auto-crédite d’ailleurs en qualité de scénariste ET de dialoguiste) par citations prétendument truculentes interposées, le casting a priori irréprochable, premiers et seconds rôles confondus, ne parvient qu’en de très rares occasions à faire décoller son interprétation. Il n’est d’ailleurs pas anodin de constater que celles-ci sont pour la plupart muettes: les airs d’être ailleurs de Lio, les froncement de sourcils de Miou-Miou, la gestuelle et la présence naturelle de Dujardin… Si bien que l’on en vient presque à se demander si la sympathie éprouvée pour Monique n’était pas uniquement due à ses acteurs, Dupontel et Denicourt en tête. D’où un absolu sentiment de gâchis, que vient parachever l’une des pires bandes-son qu’il nous ait été donné de supporter depuis bien longtemps. Triste bilan, donc, pour une cinéaste qui peine à décoller de la case téléfilm, à notre grand regret.

par Guillaume Massart

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