Marebito
Japon, 2004
De Takashi Shimizu
Scénario : Chiaki Konaka
Avec : Tomomi Miyashita, Kazuhiro Nakahara, Shinya Tsukamoto
Durée : 1h32
Sortie : 03/08/2005
Dans le métro tokyoïte, Masuoka a filmé une scène de suicide et reste hanté par le regard de la victime. Obsédé par cette image, il s’enfonce dans les couloirs souterrains de la ville, avant de découvrir un monde mystérieux et une créature enchaînée.
GRANDS ANCIENS ET PETITES PEPEES
Tourné à la va-vite (huit jours) entre deux doses de The Grudge (le remake américain et sa suite), Marebito de Takashi Shimizu se distingue comme un joli candidat au titre bien peu honorifique de navet de l’année. Des réminiscences lovecraftiennes (un monde souterrain et merveilleux, des créatures d’ailleurs), de quelques fantômes nippons (posés mollement dans le cadre sans jamais qu’on ne sache pourquoi), Shimizu ne fait rien, juste un vague décorum tentant de masquer le vide absolu de l’entreprise, celle d’un homme (Shinya Tsukamoto, absent) aux prises avec ses propres terreurs, caméra au poing, dans les couloirs du métro. Après une première demi-heure dantesque (une sorte de fil d’Ariane de Fort Boyard sans fil et sans clef), d’un ténébreux ennui, il reste à supporter du vice bon marché (les échanges de sang entre le héros et sa protégée), une voix-off et des dialogues assommants, une image continuellement laide, jusqu’à ce que la boucle soit bouclée et satisfaite de sa vacuité. Et si Marebito signifie ovni, le qualificatif ne saurait faire passer son étrangeté pour autre chose qu’une arnaque.