Manos Sucias

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Manos Sucias
Colombie, 2014
De Josef Wladyka
Durée : 1h22
Sortie : 03/06/2015
Note FilmDeCulte : *-----
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Depuis le port de Buenaventura, ville la plus dangereuse de Colombie, trois hommes embarquent pour un voyage sur les eaux sombres du Pacifique. Ils transportent une torpille contenant 100 kilos de cocaïne. Avec un filet de pêche pour seule couverture…

MAINS SALES, FILM PROPRET

Manos Sucias c’est-à-dire les mains sales, ce sont les mains du protagoniste, contraint de participer malgré lui à un trafic illégal pour échapper à la pauvreté. Ce sont également les mains de toute la société colombienne telle qu’on la devine en arrière-plan, en proie à une violence inéluctable. Cette tension permanente, Josef Wladyka tente en vain de l’insuffler à son film. Mais un rythme raplapla empêche celui-ci de ressembler, même de loin, au film d’action qu’il rêve d’être. Manos sucias parle peut-être de la situation colombienne sans fausse note, mais ce premier long métrage n’a de singulier que son paysage culturel. En termes de cinéma, il pourrait provenir de n’importe quel coin du globe qu’il resterait toujours aussi convenu, déjà-vu. Il y a en effet quelque chose de particulièrement scolaire et appliqué dans cette manière de trop se calquer sur des modèles étrangers, en l’occurrence les films de tough guys occidentaux. C’est la recette hélas trop classique du mauvais cinéma d’auteur international : prendre une trame de cinéma classique pour la tremper dans un contexte géographique exotique, et hop, vous obtenez un film prêt à être exporté et digéré, garanti sans aspérité. En effet, devant Manos Sucias, on peut s’amuser à cocher toutes les cases de la liste des clichés cinématographiques : la scène de trauma ou l’on tombe le masque, celle où l’on confie un douloureux passé la larme à l’œil, la scène de réconciliation virile au coin du feu… Que ce soit dans la campagne française, dans une mine chinoise, à la frontière mexico-américaine, on a l’impression d’avoir déjà vu cent fois ce film-là, en aussi peu imaginatif et peu personnel.

par Gregory Coutaut

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