Malabar Princess

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Malabar Princess
France, 2003
De Gilles Legrand
Scénario : Gilles Legrand, Marie-Aude Murail, Philippe Vuaillat
Avec : Jules-Angelo Bigarnet, Claude Brasseur, Clovis Cornillac, Michèle Laroque, Jacques Villeret
Photo : Yves Angelo
Musique : Andréa Sedlacockova
Durée : 1h34
Sortie : 03/03/2004

Note FilmDeCulte :

Tom, huit ans, perturbé par la mort de sa mère quand il était tout jeune, doit passer une année scolaire chez son grand-père, dans le massif du Mont Blanc, afin de se trouver dans un environnement plus apaisant. Le jeune garçon, fouineur et aventurier, va profiter de ce séjour pour élucider le mystère qui entoure la disparition de sa maman.

BLANC MANTEAU

Première œuvre de Gilles Legrand, Malabar Princess se veut léger et enthousiaste pour traiter d'un sujet aussi délicat que le deuil d'un être cher. Si le film, en particulier à cause de son scénario, reste des plus basiques, il bénéficie d'une interprétation principale très juste. Les trois hommes qui constituent la généalogie meurtrie se complètent à merveille. Jacques Villeret, incarne un grand-père bougon attachant, blessé au cœur par la disparition de sa fille dont il revoit les yeux à travers le visage de son petit-fils. Il alterne avec justesse comédie et complicité paternelle. Clovis Cornillac, père et mari embué par le secret, proprement rayé du paysage à la suite d'un accident dont il est la première victime, gère avec une grande sincérité ses quelques instants de présence devant la caméra. Jules-Angelo Bigarnet, propose quant à lui une interprétation parfois maladroite, mais sommes toute assez fine, de cet enfant troublé, cherchant à comprendre par-dessus tout les différentes définitions du mot "disparue". Cependant il apparaît dommage que les personnages qui les entourent soient moins bien travaillés, à peine survolés, parfois caricaturaux, notamment Michèle Laroque en maîtresse "pète-sec" finalement peu utile à l'histoire. A l'instar de l’épave du Malabar Princess, ce mélange à la saveur inégale repose magnifiquement dans l'écrin neigeux que constitue le Massif du Mont Blanc, parfaitement mis en valeur par la photo de Yves Angelo. Un instant de fraîcheur encourageant pour la suite de la carrière de Gilles Legrand.