Mains vides (Les)

Mains vides (Les)
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Mains vides (Les)
France, 2004
De Marc Recha
Scénario : Nadine Lamari, Marc Recha, Mireia Vidal
Avec : Pierre Berriau, Olivier Gourmet, Jérémie Lippmann, Dominique Marcas, Eduardo Noriega, Mireille Perrier
Durée : 2h10
Sortie : 11/02/2004
Note FilmDeCulte : **----

Eric, mécano alcoolique, assiste à la mort vaguement accidentelle de Mme Catherine, vieille femme débonnaire adepte de la piquette. Effrayé à l’idée d’être accusé du meurtre, Eric va cacher le corps, pour gagner du temps. Mais ses remords ne tiennent pas longtemps: la découverte dans une boîte métallique d’une rondelette somme d’argent va changer les choses…

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Les premiers pas dans l’univers du nouveau film de Marc Recha (Pau et son frère, L’Arbre aux cerises) sont pleins de bonne volonté. Acteurs séduisants et misant sur le contre-emploi (Olivier Gourmet en ivrogne gauche, Eduardo Noriega tout en nuances et loin de son étiquette lubrique et machiste héritée entre autres de Novo et de L’Echine du Diable), univers décalé qu’on espère dans la lignée d’un Guiraudie, dialogues volontairement discordants, rythme boiteux, subtilité potentielle de parodie de genre, photo intéressante… On rêve, un temps, à un Pas de repos pour les braves pyrénéen. Puis, à mesure que l’heure avance, l’inquiétude gagne. Certes, les intentions sont là, marquées, hurlantes même. Mais derrière l’intrigante démarche de Recha, le néant. Le maniérisme et l’ennui suscité par un creux narratif entretenu jusqu’à l’indigence, règnent en maître plus de deux heures durant. Dépouillé de tout sens et de tout enjeu, Les Mains vides titube tant bien que mal jusqu’à son dénouement trop tardif, maintenant l’éveil par des personnages joliment brossés, des acteurs combatifs et, surtout, l’inattendu apport du timbre clair de Dominique A. Véritables voix off chantées, les six titres du Nantais (Avant l'enfer, Les Terres brunes, Burano, Un Insouciant, Va-t-en et Nous reviendrons) qui rythment le film, pourtant pas les plus évidents de son répertoire, apportent les rares moments d’éclaircies à la lassitude générale. Sans elles, il y a fort à parier qu’on serait rentré bredouille.

par Guillaume Massart

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