Mafia blues 2
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Analyse that
États-Unis, 2002
De Harold Ramis
Scénario : Harold Ramis, Peter Steinfeld, Peter Tolan
Avec : Billy Crystal, Robert De Niro, Lisa Kudrow, Cathy Moriarty-Gentile, Joe Viterelli
Durée : 1h35
Sortie : 22/01/2003
En prison depuis deux ans, Paul Vitti manque d’être tué dans sa cellule. Il feint la maladie mentale afin d’obtenir la liberté conditionnelle et est alors confié à son ancien médecin, le Dr Sobel, déprimé depuis la mort de son père.
Mafia blues, premier du nom, malgré son indéniable capacité à faire rire, avait révélé un essoufflement dans le système développé par Harold Ramis dans ses deux premiers longs métrages. A l’approfondissement thématique du premier film que constituait Multiplicity, Ramis avait préféré retourner à la comédie américaine classique (oserions-nous dire banale) dans laquelle deux personnages opposés vont devoir collaborer ensemble – schéma ressassé dans la plupart des comédies de ces dernières années. Indiscutablement drôle, Mafia blues, malgré son succès public, laissait toutefois entrevoir les premiers signes de faiblesse du cinéaste. Il est donc d’autant plus étonnant de le voir réaliser aujourd’hui une suite à ce qui est son film le moins intéressant, surtout après avoir mis en scène un remake à peine déguisé de ses deux premiers films avec Endiablé, film sous-estimé qui ne fait pourtant que retravailler la matrice que constitue Un Jour sans fin, le seul véritable chef d’œuvre à ce jour de Ramis.
Mafia blues 2, donc… Que dire, si ce n’est que la rechute du titre français apparaît être celle du cinéaste, obligé aujourd’hui de tourner une suite inutile dans laquelle il ne fait que reprendre mollement les meilleurs gags du premier film? A ce titre, il y aurait bien un semblant de profondeur dans cette histoire de psychiatre qui ne trouve plus le courage de se battre, ni de soigner ses patients. Harold Ramis s’est-il reconnu dans ce personnage représentatif du cinéaste? L’on aimerait sérieusement croire à un véritable palimpseste, mais le fait est que Mafia blues 2 constitue un échec sans appel, sanctionné d’ailleurs par un bide commercial aux Etats-Unis. Le scénario est poussif, les gags sont régulièrement mal amenés, la mise en scène est inexistante (constante de la série), et les deux acteurs principaux rivalisent de grimaces. Reste le plaisir de retrouver quelques tronches patibulaires telles que celles des complices de De Niro: Joe Viterelli, Joe D’Onofrio… C’est peu. Surtout de la part d’un cinéaste ayant côtoyé les sommets.
