Madame Irma
France, 2006
De Didier Bourdon, Yves Fajnberg
Scénario : Didier Bourdon, Yves Fajnberg, Frédéric Petitjean
Avec : Didier Bourdon, Julie Ferrier, Arly Jover, Pascal Légitimus, Catherine Mouchet, Claire Nadeau, Jo Prestia
Photo : Pascal Caubere
Musique : Olivier Bernard
Durée : 1h35
Sortie : 06/12/2006
Francis, la quarantaine, dirige la filiale française d'une société américaine high-tech. Du jour au lendemain, les actionnaires décident de fermer la branche française jugée trop coûteuse et non rentable. Pour Francis, habitué au train de vie d'un PDG, la remise en question est totale. Déprimé par le chômage et l'idée d'être abandonné par sa seconde épouse, Clotilde, il se résigne à consulter une voyante. Cette consultation va être une véritable révélation et le point de départ de sa reconversion.
THE CRYSTAL METHOD
Avec les films comme Madame Irma, c’est toujours la même chanson, c’est toujours la même rengaine. On croit que sur un simple et gentil pitch, l’affaire sera rondement menée, et qu’en ajoutant quelques bons mots, de nobles sentiments et des comédiens au caractère jovial et au capital sympathie affirmé, on peut obtenir une comédie tout public, capable d’attirer un nombre de spectateurs conséquent. Mais bien souvent, à défaut de succès public, on récolte plutôt un succès anecdotique que seule une diffusion télé vient sauver de l’oubli. Ce qui sera sûrement le cas du nouveau film de l’ancien Inconnu. Alors même si Madame Irma se trouve être moins putassier que Le Pari (1997) ou L’Extra-terrestre (2000), et qu’il joue plus sur la corde des sentiments et de la comédie sociale, tels 7 ans de mariage (2003) ou Vive la vie (2005), le nouveau film de Didier Bourdon (co-réalisé avec Yves Fajnberg, réalisateur de Vive la vie dont Bourdon était co-scénariste) ne remplit pas non plus toutes ses promesses. Mais en avait-il seulement fait? Car avec son histoire très simpliste et ses décors minimalistes, on peut se demander si ses ambitions étaient si élevées que ça. Espérons que non. En tout cas le résultat ne vole pas très haut et en sortant, on pourrait presque croire que l’on s’est autant fait arnaquer que les clients de la voyante du film. Alors même si les contes sociaux qu’essaye de nous raconter Bourdon ont quand même un bon fond, ils sont aussi totalement inoffensifs et nous sommes encore loin de Gérard Jugnot et son Une époque formidable.