Ma femme s’appelle... Maurice

Ma femme s’appelle...  Maurice
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Maurice, bénévole, se fait passer pour la femme de Georges, quand la maîtresse de celui-ci se décide à tout avouer à sa femme.

Ça y est, il est là… Oubliez tout ce que vous avez vu, Ma femme… est sur les écrans. Alors qu’on s’était tragiquement mis à espérer un film médiocre de la part de Jean-Marie Poiré, celui-ci nous comble de joie. Enumérons: dialogues infâmes, casting culte (Benjamin Castaldi côtoie Sylvie Joly), mise en scène dégueulasse (photo affreuse, cadres ineptes), montage incroyablement laid (il élève le faux raccord au niveau de l'art), dialogues et bruitages non mixés voir absents (si, c’est possible), homophobie latente, le tout au service du pire de tout ce que l’on peut imaginer aujourd’hui. Jean-Marie Poiré n’a pas fait un film médiocre, il a tout simplement signé le navet-étalon pour les dix prochaines années.

Ami spectateur, devant ce spectacle, vous passerez par tous les stades de l’extase. Du sourire gentil (Chevallier en robe) aux rires forcés (soutenons les beaufs), en passant par la douleur viscérale de réaliser que, oui, nous regardons Ma femme… s'appelle Maurice de Jean Marie Poiré, que ça dure 1h45, et qu’on est finalement si bien dehors. Ainsi, malgré le froid ambiant et la morosité de la bourse, économisez votre temps, votre argent, sauvez vos amis, n’allez pas voir Ma femme… ou alors admettez enfin vos tendances de cinéphile masochiste et vous y souffrirez comme jamais. Après Blanche ou Bloody Mallory, le cinéma français prouve définitivement qu’en matière de navet, il peut toujours faire plus.

par Yannick Vély

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