Ma Super Ex
États-Unis, 2006
De Ivan Reitman
Scénario : Don Payne
Avec : Anna Faris, Eddie Izzard, Wanda Sykes, Uma Thurman, Luke Wilson, Rainn Wilson
Photo : Don Burgess
Musique : Teddy Castellucci
Durée : 1h37
Sortie : 13/09/2006
Matt est un jeune architecte assez maladroit avec les femmes. Jenny est réservée, travaille dans une galerie d'art et mène une vie mystérieuse: elle est en fait G-Girl, la super-héroïne qui fait régner l'ordre dans la ville. Mais quand Matt décide de rompre, il apprend à ses dépens qu'on ne quitte pas impunément une super-héroïne. La vengeance de G-Girl sera terrible et la vie de Matt va devenir un enfer.
MON SUPER EX-REALISATEUR
Peut-on dire d’un réalisateur qu’il est cinématographiquement mort lorsque sa filmographie n’a pas eu le moindre intérêt depuis quinze ans et qu’elle pourrait se résumer à un simple encéphalogramme plat, légèrement agrémenté d’un sursaut de fin de vie (Evolution, 2001)? Si tel est le cas, nous pouvons déclarer la mort cérébrale du patient Reitman, à dater de ce jour. Car ce qui s’annonçait comme étant LA comédie caricaturale des super-héros, écrite par l'une des scénaristes des Simpsons et mis en images par le réalisateur du culte S.O.S Fantômes n’est en fait qu’un énorme pétard mouillé. Là où l'on pouvait attendre, ou du moins espérer, une version hardcore de Ma sorcière bien aimée, où une fille névrosée, avide d’affection, possessive et super rancunière s’en donnerait à cœur joie pour pourrir la vie d’un mec pas vraiment mature, et au passage éclater quelques immeubles, on se retrouve avec une comédie romantique tout ce qu’il y a de plus banale. Un peu trop même. Ici, les super-pouvoirs ne servent à rien si ce n’est de prétexte, histoire de faire croire à une singulière nouveauté dans le genre. Et le rôle fadasse d'Uma Thurman, qui n’en finit pas de ramer pour essayer de faire croire à un ersatz de méchanceté joyeusement hystérique, n’ajoute rien de positif à l’entreprise. Inutile donc de mentionner le côté insipide de Luke Wilson et le rôle totalement passif d'Anna Farris. On concèdera éventuellement le gag du requin qui arrive, l’espace d’un court instant, à toucher du doigt cette tant attendue vision nerveuse et sans limites d’un caractère destructeur. Mais l’on reste encore très loin des comédies fantastiques comme Reitman en avait le secret il y a désormais vingt ans. RIP.