Luca
Dans une très jolie petite ville côtière de la Riviera italienne, un jeune garçon, Luca, vit un été inoubliable, ponctué de délicieux gelato, de savoureuses pasta et de longues balades en scooter. Il partage ses aventures avec son nouveau meilleur ami, mais ce bonheur est menacé par un secret bien gardé : tous deux sont en réalité des monstres marins venus d’un autre monde, situé juste au-dessous de la surface de l’eau…
PONYO ME BY YOUR NAME
En relatant l'histoire d'une amitié entre créature sous-marine anthropomorphe et enfant d'une ville côtière, le dernier-né des studios Pixar s'annonçait dès son postulat de départ comme une petite fable dans la lignée des Ghibli. Luca a pour vocation de filmer une parenthèse enchantée, le temps d'un été dans un port italien, avec tout ce que cela peut comprendre de clichés de carte postale (la Vespa joue un rôle-clé dans l'intrigue) mais avec un charme indéniable dans le portrait aimant, pour ne pas dire l'hommage (cf. les affiches de film présentes sur la place principale de la ville) à une certaine image de l'Italie. C'est l'Italie iconique parce qu'il s'agit d'un récit iconique, celui d'une amitié forgée en vitesse, de celles dont seuls les enfants sont capables. De celles que l'on oublie jamais. Cette approche justifie l'épure narrative de mise ici. Tout juste se permet-on de sublimer cette relation par le truchement du genre, qui tend à la fable ou au conte (La Petite sirène n'est pas loin) et permet un certain lot de gags inventifs, la métamorphose involontaire des protagonistes n'étant qu'à une goutte d'eau de les trahir. Aux yeux d'un enfant, l'échelle de l'aventure est folle, un simple saut dans l'eau ou en deux roues est un envol dans les cieux et le film illustre cette idée par des escapades oniriques ou même un simple ralenti mais toujours bien placée et une musique alternant bucolique et lyrique. Toutefois, ce récit simple, à dessein, limite également la portée du film qui peine à dépasser l'escapade mignonne. AInsi Luca n'aspire pas à quelque ambition plus ample mais ne peut être qu'un Pixar mineur...tant est que cela importe. Quoiqu'il en soit, le film reste une très jolie lettre d'amour aux amitiés d'enfance et de vacances.