Loverboy
Roumanie, 2011
De Catalin Mitulescu
Scénario : Catalin Mitulescu
Durée : 1h35
Un délinquant séduit des adolescentes puis les force à intégrer un réseau de prostitution basé à Constanta. Un jour, il tombe amoureux...
BE MY LOVER
Pas d’année cannoise sans Roumanie au programme ! Après avoir présenté le sympathique Comment j’ai fêté la fin du monde en 2006, Catalin Mitulescu revient avec ce nouveau long-métrage nettement plus retors. Le film repose en très grande partie sur l’ambiguïté du personnage central, sorte de beau-gosse pour midinettes, dont on ne sait jamais vraiment trop s’il est un dangereux violeur ou un simple macho béta et inconséquent. Un personnage nuancé, donc, mais dans tous les cas un personnage pas loin d’être odieux, auquel il est difficile de s’attacher. Cela semble pourtant être le pari fait par le scénario, mais on n’est pas bien sûr que le risque soit vraiment payant. Car au milieu de ce portrait de groupe d’une génération paumée, du spleen estival et des fantasmes ados à la sexualité en éveil, il est difficile de trouver une intrigue claire et facile à suivre. L’ambiguïté du titre qu’on croirait au premier abord sorti d’une chanson de Beyoncé reste hélas le principal intérêt d’un scénario au rythme péniblement lent. Suite à l’explosion roumaine sur les écrans il y a quatre ou cinq ans, on attend encore impatiemment les nouveaux long-métrages à la hauteur, ceux qui viendront confirmer qu’il ne s’agissait pas d’une vague sans lendemain. Affaire à suivre.