Love eternal
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Irlande, 2013
De Brendan Muldowney
Scénario : Brendan Muldowney
Avec : Pollyanna McIntosh, Robert de Hoog
Photo : Tom Comerford
Musique : Bart Westerlaken
Durée : 1h34
Ermite fasciné par la mort depuis son enfance, Ian accompagne les êtres brisés jusqu'à leur suicide. Et au-delà...
I SEE DEAD PEOPLE
Adaptation du roman japonais Loving The Dead de Kei Ôishi, Love Eternal nous fait voyager aux côtés d’un étrange énergumène. Ian est un homme déconnecté de la réalité, véritable handicapé de l’émotion qui finira par trouver un sens à sa propre condition après avoir côtoyé des suicidés ou autres candidats au trépas. Exposant avec une certaine pudeur les errances d'un jeune homme dont le besoin de vivre ne s'épanouit que dans la mort, le réalisateur Brendan Muldowney, qui signe ici son deuxième long, y va de tout son spleen pour nous faire partager la solennité de son histoire et de son héros. Il s’appuie sur les silences et des situations lancinantes (tandis que certaines scènes font sourire) pour livrer une atmosphère de mélancolie veloutée. Malheureusement pour nous, si certains moments touchent du doigt une grâce que peu de réalisateurs savent obtenir si tôt dans leur carrière, d’autres ont vite fait de nous ramener les pieds sur terre en nous assénant un trop plein d’émotions outrancières, malhabiles et assez nombrilistes, plombant ainsi le reste des efforts. Un peu comme si le réalisateur avait été pris à son propre jeu et qu’il s’était brulé les ailes à trop vouloir en faire. Dommage. Love Eternal est une œuvre mi-figue mi-raisin, pur produit arty pop chiant pour certains et gros voyage initiatique pas si éloigné que ça d’un Terrence Malick pour les autres qui, même s’il ne fait pas l’unanimité, possède au moins le mérite de ne pas laisser indifférent.
