The Love Witch

The Love Witch
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Love Witch (The)
États-Unis, 2016
De Anna Biller
Scénario : Anna Biller
Durée : 2h00
Note FilmDeCulte : ****--
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Elaine, une jeune et belle sorcière, est déterminée à trouver l’homme de sa vie. À l’aide de potions et de formules magiques, elle attire de nombreux hommes… Mais elle semble les rendre tous malheureux.

UN AMOUR DE SORCIÈRE

La sorcière est à la mode ces derniers temps en salles, qu'il s'agisse de sorcière archétypale pré-Salem (The Witch) ou de sorcière psychédélique avec la reprise du culte Belladonna. The Love Witch se déroule à un autre "âge d'or" de la sorcellerie, dans les années 60 - ou une illusion des années 60. Pour Anna Biller (lire notre entretien), réalisatrice de The Love Witch, le style est la substance. Et la recréation d'une certaine esthétique 60s, d'influences cinématographiques revendiquées tels que l'atmosphère cauchemardesque de Répulsion ou le Technicolor de Pas de printemps pour Marnie, font aussi le mood et le sujet de The Love Witch.

Lors d'une scène de The Love Witch, des personnages dissertent sur un numéro de burlesque qui se déroule devant leurs yeux. D'autres y verront un spectacle sexy spécifiquement destiné au public masculin et soumis à son regard, mais la discipline est avant tout question de prise et de réappropriation du pouvoir. C'est ce qu'évoque en filigrane le long métrage de Biller, c'est ce que le thème de la sorcière a en lui, avec son caractère intrinsèquement féministe.

The Love Witch tient en un fragile et curieux équilibre qu'on retrouve dans assez peu de longs métrages. C'est un film en permanence sérieux sur les sujets qu'il traite... mais qui a toujours ou presque la forme d'une farce. D'une parodie, sans jamais être moqueur. Avec ironie, mais toujours avec bienveillance. Voilà une balance tout à fait acrobatique et qui fait le principal intérêt de The Love Witch, et de son ton si à part. Il y a un charme certain qui se dégage de cet hommage en 35mm à l'horreur gothique, tout comme une fantaisie surprenante avec ses harpistes chantant de la di da tralala, ses peintures de licornes et nibards, ces incursions WTF dans l'imaginaire du Puy du Fou. Soyez-en sûr, ce spectacle-là ne ressemble à aucun autre.

par Nicolas Bardot

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