Festival de Rotterdam: Living
Russie, Fédération de, 2012
De Vasily Sigarev
Scénario : Vasily Sigarev
Durée : 1h59
Dans une province russe enneigée, une mère, un couple et un garçon sont confrontés à la mort et la disparition.
VIVRE ME TUE
Second long métrage du Russe Vasily Sigarev après Wolfy qui avait pas mal tourné en festivals, Living s'est lui invité en compétition au Festival de Rotterdam. La maîtrise formelle du cinéaste frappe assez rapidement, qu'il s'agisse de ses cadres ou de sa lumière. On n'en dira malheureusement pas autant de son écriture. Living s'enlise trop vite dans un surplace narratif et émotionnel. Quelle réaction face à la perte, au manque, au deuil ? Living confirme si besoin était qu'il ne suffit pas de raconter une situation dramatique pour que le récit soit fort. Qu'il ne suffit pas de faire un long gros plan sur une mère en larmes et qui s'affaisse pour que l'émotion naisse. Lorsque les fantômes apparaissent dans Living, rien ne change. Ils viennent simplement surligner l'état mental des personnages mais ne relanceront pas le récit qui tourne en rond, sautant d'un segment à l'autre (dont un, celui du garçonnet, sacrifié par rapport aux deux autres), avec quelques accords de guitare atmosphérique pour remplir ce désert un peu brumeux. Le charisme de l'actrice Yana Troyanova aurait peut-être mérité un film rien qu'à elle.