Liens du sang (Les)

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Liens du sang (Les)
France, 2007
De Jacques Maillot
Scénario : Pierre Chosson, Jacques Maillot, Eric Veniard
Avec : Guillaume Canet, François Cluzet, Marie Denarnaud, Clotilde Hesme
Photo : Luc Pagès
Durée : 1h46
Sortie : 06/02/2008
Note FilmDeCulte : ****--
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Lyon, à la fin des années 70. François, inspecteur de police, apprend la sortie de prison de son frère, Gabriel, qui vient de faire dix ans pour meurtre. Entre le flic et son aîné, les retrouvailles ne sont pas évidentes, mais chacun a la volonté de tirer un trait sur le passé. Gabriel essaie de se ranger et François se met en quatre pour l'aider.

FRERES DE SANG

Peu avant les sorties attendues de MR73 d’Olivier Marchal et du diptyque Mesrine signé Jean-François Richet, peu après les bides en chœur du Dernier Gang d’Ariel Zeitoun et du Deuxième Souffle d’Alain Corneau, Les Liens du sang s’inscrit dans la récente vague qui a vu ressusciter le polar à la française. Jacques Maillot, porté disparu depuis Nos vies heureuses il y a neuf ans, y trouve une planche de salut avec un policier à l’argument biblique, Caïn et Abel plongés dans une atmosphère de 70’s crépusculaires, de cuirs et de moustaches, de portrait de Giscard au mur, de Rubettes sur la platine et de Dossiers de l’écran à la télé. A l’opposé de l’univers viril, gouailleur et un rien lourdingue de Marchal, Maillot injecte beaucoup de vulnérabilité dans ses personnages, rongés par d’inextricables dilemmes, plongés qu’ils sont dans le brouillard épais de l’ironie tragique. Dans cet univers de flingues et de testostérone, d’hommes, même blessés, les femmes ont leur place (la fragilité de Marie Denarnaud ou la grâce de Clothilde Hesme), mais ce sont évidemment Canet et Cluzet qui se taillent la part du lion. L’un, d’apparence lisse mais meurtri, l’autre ambigu, aussi camarade qu’inquiétant. Quelques vies malheureuses qui ne mènent pas la révolution du genre, mais lui font honneur avec soin et solidité.

par Nicolas Bardot

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