Les Liaisons dangereuses
Woheomhan Gwangye
Chine, République populaire de, 2012
De Jin-ho Hur
Avec : Ziyi Zhang
Durée : 1h45
Alors que la guerre menace à Shanghai, la séduisante libertine Mo Jieyu tombe sur un ancien amant Xie Yifan, coureur de jupon qui n'a jamais cessé de l'aimer. Elle le persuade de jouer à un jeu périlleux : il devra séduire l'innocente et naïve Du Fenyu puis la quitter. Le jeu s’avère de plus en plus dangereux à mesure que Xie tombe amoureux de Du.
Premier avis
Le pari de Dangerous Liaisons est pour le moins exotique: transposer Les Liaisons dangereuses du Français Choderlos de Laclos dans le Shanghai des années 30, avec des stars chinoises comme Zhang Ziyi ou Cecilia Cheung, le tout réalisé par le Coréen (et très sage) Hur Jin-Oh. Pas de pudding à l'horizon, le résultat est honnête à défaut d'être transcendant. Dangerous Liaisons s'appuie sur une direction artistique soignée (jolis décors, jolis costumes, jolie photo) qui a le bon goût de ne pas tomber dans la surcharge kitsch et décorative. Certes, on feuillette souvent un catalogue de luxe en regardant Dangerous Liaisons, impression renforcée par la joliesse du casting. Chacun s'amuse à surjouer son emploi: Dong-Kun Jang tout en oeillades et voix suave de Mister Loverman, Cecilia Cheung en duchesse qui minaude dans ses fourrures et se la pète avec son porte-cigarettes, ou Zhang Ziyi qui joue la vertu comme si elle passait un entretien d'embauche au bureau de Dieu. Une qualité qui, elle, n'est pas propre au film: Dangerous Liaisons est aussi une occasion de voir du spectacle grand public chinois comme on en distribue assez peu en France. L'exotisme a certes ses limites et le film ne passe jamais vraiment bien au-delà de la barre du gentiment consommable. Dangerous Liaisons manque un peu de fièvre et de personnalité. Reste un certain savoir-faire qui vous donnera peut-être envie de ressortir votre k7 2 titres de Frédéric Château que vous aviez cachée depuis des années.