Les Mitchell contre les Machines

Les Mitchell contre les Machines
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Les Mitchell contre les machines
The Mitchells vs the Machines
États-Unis, 2020
Avec : Danny McBride
Musique : Mark Mothersbaugh
Durée : 1h54
Sortie : 01/05/2021
Note FilmDeCulte : ****--

Katie Michell, jeune fille passionnée à la créativité débordante, est acceptée dans l'université de ses rêves. Alors qu’elle avait prévu de prendre l’avion pour s’installer à l’université, son père Rick, grand amoureux de la nature, décide que toute la famille devrait l’accompagner en voiture pour faire un road- trip mémorable et profiter d’un moment tous ensemble. Linda, mère excessivement positive, Aaron, petit frère excentrique, et Monchi, carlin délicieusement joufflu, se joignent à Katie et Rick pour un ultime voyage en famille. Mais le programme des Mitchell est soudainement interrompu par une rébellion technologique : partout dans le monde, les appareils électroniques tant appréciés de tous – des téléphones aux appareils électroménagers, en passant par des robots personnels innovants – décident qu’il est temps de prendre le contrôle. Avec l’aide de deux robots dysfonctionnels, les Mitchell vont devoir surmonter leurs problèmes et travailler ensemble pour s’en sortir et sauver le monde !

PRODS SANS ÉCHEC

Qui aurait cru que l’on pourrait verser une larme sur un sample d'O-Zone ? Phil Lord & Chris Miller, producteurs des Mitchell contre les machines, sont là pour vous donner la foi. Si le récit en soi n'est pas aussi inventif que Tempête de boulettes géantes ou La Grande Aventure Lego, l'idée d'une lutte contre un soulèvement de machines pour illustrer à échelle apocalyptique la manière dont la tech/les écrans/les réseaux peuvent s'immiscer entre les membres d'une famille, déconnectés parce que trop connectés, est bien vue. D'autant plus que le film ne fait pas non plus l'erreur de tomber dans un propos réac et reconnaît comme la technologie permet une ouverture sur le monde pour des personnalités atypiques comme la géniale héroïne Katie, apprentie cinéaste. Bien qu'ils n'écrivent et ne réalisent pas, on remarque toutefois une redite à l'identique des arcs émotionnels des deux films d'animation du tandem suscité dans l'incapacité du père à reconnaître le caractère "spécial" de son enfant qui essaie de lui communiquer.

Au-delà de l'écriture, qui réserve tout de même un bon lot de gags amusants, il y a surtout l'animation mêlant le meilleur des deux mondes, hybridant plusieurs approches jusque dans le character design (conception type 2D avec expressions simili-crayonnées, rendu 3D, texture de peau et décors et lumière photoréalistes) comme pour Into the Spider-Verse, toujours produit par Lord & Miller. Une fois de plus, c'est sublime, dans cette alternance entre la domesticité chaleureuse et la froideur synthwave de l'invasion des robots, et aussi dingo que ses prédécesseurs dans l'avalanche d'idées tout en parvenant à trouver sa personnalité, comme en témoignent ces projections mentales en animation traditionnelle superposée à l'image ainsi que les improbables références (l'héroïne a un Mont Rushmore de réalisateurs qui comprend Greta Gerwig, Céline Sciamma, Lynne Ramsay et Hal Ashby).

par Robert Hospyan

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