Léo, roi de la jungle
Japon, 1997
De Yoshio Takeuchi
Scénario : Yoshio Takeuchi
Durée : 1h40
Sortie : 20/04/2005
Dans la jungle règnent Léo un magnifique lion blanc et ses deux lionceaux, Louné et Lukio. Leur bonheur est perturbé par l'arrivée des humains qui cherchent les pierres de lune. Un explorateur, Moustache, aidera les animaux à vaincre ce péril.
KING SIZE
En 1994, les studios Disney rencontraient un succès planétaire avec Le Roi lion, fresque animalière féerique marquée par l'usage, nouveau pour l'époque, de l'animation assistée par ordinateur. Le scandale éclate vite. La firme de Mickey a puisé sans vergogne, et surtout sans compensation financière, son inspiration d'un manga d'Osamu Tezuka, Le Roi Leo, dont l'adaptation télévisée avait été diffusée sur les ondes américaines. Pour réparer l'affront, Tezuka Production, la firme du "dieu du manga" décédé en 1989, se lance alors dans la production d'un long métrage qui respecterait fidèlement l'œuvre originale. Difficile donc de ne pas établir de comparaison entre les deux dessins animés dont certaines séquences sont très proches, même si l'esprit et le ton diffèrent. Sur le plan technique bien sûr, le modèle américain a une longueur d'avance. Les moyens étaient beaucoup moins conséquents et malgré quelques scènes impressionnantes, Leo, roi de la jungle pâtit d'un manque d'ampleur formelle. Ses qualités sont ailleurs. Même s'il s'agit d'une naïve oeuvre de jeunesse, le manga comportait déjà les caractéristiques de l'univers du génie japonais: une réflexion écologique sur la destruction par l'homme de la nature, une incroyable liberté narrative et un talent définitif pour clore ses récits. Même si Yoshio Takeuchi peine parfois à s'affranchir de son double de papier et abandonne certains personnages principaux au profit d'éléments anecdotiques, Leo, roi de la jungle suit son cahier des charges avec application. Aventure et suspense garantis.