Le Robot sauvage

Le Robot sauvage
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Le Robot sauvage
The Wild Robot
États-Unis, 2024
De Chris Sanders
Scénario : Chris Sanders
Avec : Lupita Nyong'o
Durée : 1h42
Sortie : 09/10/2024
Note FilmDeCulte : ****--
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Après avoir fait naufrage sur une île déserte, l'unité ROZZUM 7134 alias “Roz” doit apprendre à s'adapter à un environnement hostile en nouant petit à petit des relations avec les animaux de l'île. Elle finit par adopter le petit d’une oie, un oison, qui se retrouve orphelin.

LE ROBOT LIMITE

Après une excursion visiblement peu concluante dans le cinéma en prises de vues réelles (L'Appel de la forêt), Chris Sanders revient à l'animation, toujours pour DreamWorks, en adaptant le premier d'une série de romans pour enfants qui paraît marcher dans les pas du Géant de fer et de Wall-E mais qui s'inscrit surtout dans la continuité thématique des précédents films du cinéaste. À l'instar de Lilo & Stitch ou de Dragons, il est à nouveau question d'une amitié improbable nécessaire à la guérison d'êtres naufragés ou orphelins, passant par un apprentissage autant qu'un apprivoisement, et que le système en place refuse et souhaite même activement anéantir. Le film sent donc un peu la redite à plusieurs niveaux mais a un cœur gros comme ça et le metteur en scène réussit une fois de plus ses scènes-clé comme un envol ou des retrouvailles, aidé par la musique emphatique de Kris Bowers, où la notion de parentalité au centre du film se fait vraiment émouvante. Foulant comme tant d'autres le sillon de liberté esthétique creusé par Into The Spider-verse, l'ouvrage a du style à revendre, mêlant un rendu photo-réaliste à une finition plus impressionniste, notamment dans les décors, pour un résultat que Sanders décrit comme "Monet peignant dans une forêt à la Miyazaki". Néanmoins, l'écriture demeure minée par la précipitation, les scènes-clé susmentionnées étant parfois écourtées, et le didactisme, l'arc des personnages étant régulièrement verbalisé dans les dialogues pour que même le spectateur le plus jeune puisse bien tout comprendre. Par ailleurs, le film aurait gagné à explorer avec moins de timidité et de pudeur certaines facettes de la parentalité, dans ce qu'elle peut présenter de plus difficile et frustrant, et à ne pas se contenter de flirter frileusement avec la question de la mort, assez récurrente dans le film. Par conséquent, il en résulte un film certes touchant et plutôt amusant mais tout de même trop léger et parfois même un peu simplet et évident dans son traitement.

par Robert Hospyan

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