Layer Cake

Layer Cake
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Layer Cake
Royaume-Uni, 2004
De Matthew Vaughn
Scénario : J.J. Connolly
Avec : Daniel Craig, Jamie Foreman, Michael Gambon, Tom Hardy, Colm Meaney, Sienna Miller
Durée : 1h46
Sortie : 13/07/2005
Note FilmDeCulte : ****--

Un dealer de cocaïne respecté au sein de l'élite de la mafia anglaise, désire prendre sa retraite mais Jimmy Price, un grand ponte du milieu, lui confie une mission difficile: retrouver la fille aînée de son vieil ami Eddie Temple, un puissant criminel...

PIECE MONTEE

Comme son titre l'indique, Layer Cake suit une histoire qui se retrouve de plus en plus alambiquée au fur et à mesure que le film avance, ajoutant couche sur couche des complications pour le protagoniste principal, simple pion d'un milieu dans lequel il tente de rester constant. Gangsters britanniques embringués dans des intrigues qui se télescopent, on pourrait croire à du Guy Ritchie (Arnaques, crimes et botanique, Snatch), or ce n’en est pas. Cependant, on n'en est pas loin. En réalité, il s’agit de Matthew Vaughn, jusqu’ici producteur attitré du réalisateur anglais, qui remplace ce dernier, un temps intéressé par le projet. Le scénario est certes construit de manière semblable à celle des films de Ritchie, mais dénué de l'humour omniprésent qui caractérise son style (quelques pointes d'humour purement british demeurent néanmoins) à l’instar de sa mise en scène hystérique, abandonnée au profit d’un style plus sobre, léché mais posé, se permettant quelques fulgurances formelles (un habillage numérique à la Fight Club, un passage à tabac filmé en vue subjective assez puissant, etc.) sans jamais tomber dans l’excès. A des kilomètres de l’esthétique Ritchie et sa teinte brunâtre, ce premier long métrage de Matthew Vaughn se situe dans la lignée des classiques du film de gangster à l'anglaise ‘70s, comme les œuvres de Mike Hodges (La Loi du milieu). Noir jusqu’au bout, malgré une légère overdose de twists finaux. Tout en y apportant une touche de modernité, l’effort reste conventionnel dans l'ensemble et c’est peut-être là son principal défaut: l’histoire en soi n’a rien de terriblement passionnant. A la vue de Layer Cake, on ne se demande plus du tout pourquoi la Fox avait initialement choisi Vaughn pour réaliser le troisième chapitre de la saga X-Men. A l'instar de Usual Suspects (réalisé par Bryan Singer, par la suite engagé pour lancer la franchise susmentionnée), le film est plutôt riche en personnages et en sous-intrigues et parvient à gérer le tout avec habileté et classe.

par Robert Hospyan

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