Last Minute (The)

Notez ce film

Billy (Max Beesley) y est parvenu! A quoi? A être populaire, une star, un artiste reconnu. Mais il est tellement subjugué par lui-même et ce qui lui arrive que le reste du monde lui échappe, sa petite amie en premier...et ce n'est que le début.

Après le très moyen Blade, relativement descendu par la critique (bien qu'il ait ses fans), Stephen Norrington revient à un projet intimiste, qu'on pourrait presque qualifier d'autobiographique tellement l'analogie entre la carrière de Billy et la sienne est flagrante. Encensé pour ses effets spéciaux, puis pour Death Machine , il a été critiqué, donc, pour Blade. Billy, lui, devient populaire grâce à...(on ne le sait pas) et est descendu pour (surprise). L'échec sera dur à digérer et la descente de la Jet-Set vers le statut de SDF se fera en un éclair. Mais heureusement qu'il y a Anna...

Difficile de parler de The Last Minute sans parler d'implication personnelle par rapport à certaines scènes, si ce n'est toutes. Comment expliquer que le film soit d'une structure principale linéaire quand on a l'impression qu'il part dans tous les sens, sans faire une analyse poussée, et sans raconter tout le film. Je crois que je vais vous parler des ingrédients: c'est un mélange de plusieurs genres, la comédie noire, le musical, le drame social, l'analyse psychologique et philosophique de la société (et son rapport à l'art). C'est une vision négative de la société avec petites pincées d'humour loufoque. En plus de ce que vous avez lu plus haut, il y a une cave d'un théâtre londonien investi par pleins d'enfants tout droit sortis de l'Ile-aux-enfants de Peter Pan, ceux-ci étant dirigés par un genre de Capitaine Haddock. C'est chez eux que le héros va faire l'expérience de la dure vie et de la drogue. Une mignonne petite créature (Emily Corrie), euh, une femme, l'accompagnera dans ce délicat périple.

C'est l'odyssée version star-system. Des méchants contre lui en haut et des pas gentils avec lui en-bas. Il y a un chauffeur de taxi bavard et intolérant à mort. Un chanteur crooner tueur (excellent Jason Isaacs), genre de grand méchant loup, qui s'amuse à chanter n'importe où et n'importe quand.

C'est un comte moderne qui ne se prend pas trop au sérieux. Qui raconte quoi? Que l'art est relatif, la popularité peut être passagère (pas nouveau mais tout est dans la manière). Qu'il n'est jamais trop tard pour repartir à zéro et qu'il vaut mieux s'accrocher à un rêve qui a sa fondation dans la réalité plutôt que de rester accroché dans les fantasmes et rêves dus à la drogue. Non pas rêver d'un passé meilleur, mais d'un avenir constructif. Enfin bref, pleins d'autres choses encore. Mais ce sera pas forcément la même chose pour vous...