Larmes du soleil (Les)

Larmes du soleil (Les)
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Larmes du soleil (Les)
Tears of the Sun
États-Unis, 2003
De Antoine Fuqua
Scénario : Patrick Cirillo, Alex Lasker
Avec : Monica Bellucci, Nick Chinlund, Cole Hauser, Johnny Messner, Eamonn Walker, Bruce Willis
Durée : 2h00
Sortie : 23/07/2003
Note FilmDeCulte : **----

Le Lieutenant Waters et ses hommes sont envoyés au Nigeria en vue de faire évacuer un médecin américain, mais celle-ci refuse d'abandonner ses patients, des autochtones victimes d'épuration ethnique. Les soldats vont alors désobéir aux règles et accepter de les sauver également, non sans peine...

Au vu de l'intrigue, Les Larmes du Soleil s'apparente à une version pauvre de La Chute du Faucon Noir et, de plus, tente par sa mise en scène de se faire passer pour La Ligne Rouge. Or, il est de toute évidence que le film n'atteint jamais le niveau de ces deux films de guerre autrement plus réussis. Si Antoine Fuqua parvient à insuffler de temps en temps l'intensité nécessaire à certaines scènes de tension (comme le prouvait déjà son précédent film, Training Day), il devrait s'y cantonner. Ici, chacun de ses essais dans un registre plus dramatique se solde par un échec. A l'instar des dialogues dépourvus de toute finesse, le réalisateur manque cruellement de subtilité. Tout comme Michael Bay (Pearl Harbor), il est complètement hors de propos dès qu'il œuvre hors des scènes d'action. Ces dernières, bien rares, ne sauvent pas le film de son ambition mal assurée. Il ne suffit pas d'un savoir-faire basique et d'une photographie léchée pour conférer la dimension émotionnelle requise par des séquences telles que le massacre d'un village ou la découverte de charniers. Quant au scénario, celui-ci est bien simpliste en ce qui concerne le rôle des forces américaines dans des situations semblables (gendarmes du monde ou lâches?) et tire en longueur. Les acteurs non plus n'arrivent pas à sauver leur peau: entre un Bruce Willis constipé (de retour sur la mauvaise pente après Mission Evasion et avant Mon Voisin le Tueur 2) et une Monica Bellucci fidèle à elle-même (autrement dit transparente), en passant par une galerie de seconds rôles à têtes de troufions, on ne saurait que choisir. On garde espoir pour King Arthur, le mythe des Chevaliers de la Table Ronde revisité par Fuqua et Jerry Bruckheimer, prévu pour l'an prochain.

par Robert Hospyan

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