Festival de Gérardmer: La légende de Viy

Festival de Gérardmer: La légende de Viy
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La légende de Viy
Viy
Russie, Fédération de, 2014
De Oleg Stepchenko
Avec : Charles Dance, Jason Flemyng
Musique : Antón García Abril
Durée : 2h07
Note FilmDeCulte : *-----
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Au début du XVIIIème siècle, le cartographe Jonathan Green entreprend de faire un voyage en Europe de l'Est. Après avoir traversé la Transylvanie et les montagnes des Carpates, il se retrouve perdu dans un petit village infranchissable situé au milieu d'un bois sombre. Les villageois ont creusé de profondes douves afin de se protéger du mal, mais ils ne savent pas que le mal provient d'eux...

LE PACTE DES LOSE

Si les bien pénibles Nightwatch et Daywatch nous ont appris une chose, c'est qu'il faut se méfier des films qui cartonnent au box-office russe. À quelques détails près, La Légende de Viy évite de tomber dans le nanar mais on n'est parfois pas très loin de La Caverne de la Rose d'or. Dès ce générique en images de synthèse où brille le nom de l'infâme Uwe Boll à la production, l'ambition et la vérité se côtoient et s'annulent, la grande épopée d'un côté et le DTV en devenir de l'autre. La mise en scène a beau redoubler d'efforts afin de conférer une énergie à la Sam Raimi à cette fantasy potache, la patine télévisuelle freine ces aspirations. Moins hystéro que chez Bekmambetov mais moins léché également, l'entreprise est handicapée par le cheapisme ambiant - les acteurs semblent s'être échangé leurs postiches combo "mèche de cheveu/moustache" de scène en scène - et une narration des plus bordéliques où certains flashbacks viennent en contredire d'autres sans faire exprès. C'est un Rashomon involontaire en fait. Difficile de sauver quoi que ce soit dans cette mélasse bien trop longue et inutilement alambiquée mais notons toutefois cette direction artistique steampunk inexploitée et ce bestiaire plutôt réjouissant et, pour une fois, bien mis en scène, basculant de Raimi à Guillermo del Toro. Malheureusement, La Légende de Viy n'approche jamais de ses modèles et ressemble en fin de compte davantage à une exacerbation sibérienne du Pacte des Loups ou des Frères Grimm.

par Robert Hospyan

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