Kong : Skull island

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Kong : Skull island
États-Unis, 2017
De Jordan Vogt-Roberts
Scénario : Max Borenstein, John Gatins, Dan Gilroy
Avec : John Goodman, Corey Hawkins, Tom Hiddleston, Samuel L. Jackson, Brie Larson, John C. Reilly
Photo : Larry Fong
Musique : Henry Jackman
Durée : 1h58
Sortie : 08/03/2017
Note FilmDeCulte : ***---
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Un groupe d'explorateurs plus différents les uns que les autres s'aventurent au cœur d'une île inconnue du Pacifique, aussi belle que dangereuse. Ils ne savent pas encore qu'ils viennent de pénétrer sur le territoire de Kong…

LE ROI EST NU

Dès le premier plan, qu'on ne spoilera pas tant il est incongru, la couleur est annoncée : le ton est à la rigolade. À la rigolade mais également à la badasserie. La version de 2005 ne manquait pas de morceaux de bravoure updatant ceux de l'original mais la lettre d'amour de Peter Jackson restait, même étirée sur trois heures, un remake du film de 1933. Ce reboot a la jugeotte de s'éloigner complètement du modèle, d'oublier la romance entre le gorille géant et la demoiselle en détresse et d'opter pour de l'aventure pulp presque post-moderne dans sa façon de citer Apocalypse Now, à la fois visuellement et dans le texte. Toutefois, cette promesse de voir Kurtz remplacé par Kong n'est pas entièrement tenue par un traitement bien trop grossier et superficiel de son "propos" sur la Guerre du Vietnam pour être réellement incarné. Note d'intention sur pattes, le personnage caricatural de Samuel L. Jackson n'est pas inintéressant mais il est le seul à être un tant soit peu écrit dans ce scénario peuplé de chair à pâté ambulante. Diablement fun dans l'action mais impardonnablement long dans l'exposition, Kong : Skull Island est décomplexé pour le meilleur et pour le pire.

Remarqué à Sundance pour The Kings of Summer, une coming-of-age story déjà surprenante dans son humour, le jeune cinéaste Jordan Vogt-Roberts, vraisembablement élevé à Michael Bay, signe avec ce deuxième long métrage un film visuellement impressionnant, alternant les ralentis iconiques les plus outranciers avec des plans immersifs terrifiants et quelques abus en mode YOLO. Malheureusement, si le film fait penser aux meilleures séquences des Transformers, il en rappelle également les pires : ces longues plages d'explications dont on se moque, ce trop-plein de personnages inexistants, ces blagues qui tombent presque toutes à plat... Comme un Stephen Sommers, le film ne se prend pas au sérieux, alors pourquoi perdre du temps à tenter de rendre des scènes d'adieux solennelles? Dès lors qu'il fait la part belle à son bestiaire, Kong : Skull Island est proprement réjouissant mais on passe trop de temps avec des pantins anonymes entre chaque set-piece pour que l'expérience soit pleinement satisfaisante.

par Robert Hospyan

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