Kiss of the Damned

Kiss of the Damned
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Kiss of the Damned
États-Unis, 2013
De Xan Cassavetes
Scénario : Xan Cassavetes
Avec : Roxane Mesquida, Milo Ventimiglia, Joséphine de La Baume
Durée : 1h37
Note FilmDeCulte : ****--
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Deux ravissantes sœurs vampires vivent séparément dans une immense maison d'été dans le Connecticut. L'une d'elles a une liaison avec un scénariste qui souhaite la rejoindre dans l'immortalité. Cependant, l'autre sœur débarque dans leur existence et chamboule tout. Sa présence maléfique va anéantir peu à peu leur couple...

LES LÈVRES ROUGES

Il y a dix ans, Xan Cassavetes (qui n’est pas la fille de Francis Ford Coppola) présentait à Cannes un documentaire intitulé Z Channel: A Magnificent Obsession, dédié à une chaîne du câble atypique qui laissait entre autre une large place aux projets alternatifs. Kiss of the Damned, première fiction de la réalisatrice, passe de l’autre côté du miroir : cet étrange film de vampires pourrait être une des pépites curieuses diffusées sur la chaine de Jerry Harvey. Cassavetes ne réinvente pas le vampire avec Kiss of the Damned, et il se passe finalement peu de choses dans son long métrage. Les vampires s’aiment, font l’amour, se retiennent ou brûlent, s’affichent alanguis tout en écoutant de la musique classique dans des scènes qui frôlent la parodie. Mais, plus qu’à l’histoire en elle-même, un récit à développer d’un point A à un point C en passant par un point B, Cassavetes est attachée à l’atmosphère, au sentiment qui circule.

La réalisatrice installe avec un certain talent un climat parfaitement hors du monde et du temps, un peu à la manière d’un réalisateur qu’elle admire, le Français Jean Rollin. Les vampirettes exclusivement françaises (Joséphine de La Baume, Roxane Mesquida, Anna Mouglalis) sont comme des filles de la Miriam venue d'ailleurs dans Les Prédateurs, immortalisée par Deneuve. La mise en scène de Cassavetes s’adresse avant tout aux sens, insiste étrangement sur des gros plans de visages transpercés par des inserts furieux et sauvages de vampires déchainés. Les pulsions retenues et libérées sont au cœur de Kiss of the Damned, dans un mood tout à fait cool qui en fait une sorte de petite sœur de Only Lovers Left Alive, réalisé plus tard par Jim Jarmusch. Humblement, ce premier long ne tambourine pas une quelconque révolution. Mais il est, par sa singulière tension, un vrai acte de naissance de cinéaste.

par Nicolas Bardot

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