King of California
États-Unis, 2007
De Mike Cahill
Scénario : Mike Cahill
Avec : Willis Burks II, Michael Douglas, Laura Kachergus, Paul Lieber, Evan Rachel Wood
Photo : Jim Whitaker
Musique : David Robbins
Durée : 1h35
Sortie : 12/09/2007
Après plusieurs années en asile psychiatrique, Charlie rentre chez lui et apprend que sa fille, Miranda, s'épuise au McDo pour un salaire de misère. Pour enfin changer de vie, il décide de se lancer à la recherche d'un inestimable trésor en pièces d'or espagnoles enfoui depuis des siècles. Charlie découvre que le coffre est caché à quelques mètres de profondeur sous un supermarché du coin. Bien que réticente devant cette nouvelle idée saugrenue et les nombreux désagréments qu'elle engendre, Miranda finit par l'aider dans sa quête et se fait embaucher au supermarché. La chasse au trésor ne fait que commencer, et le plus fou n'est pas forcément celui que l'on croit.
LE CHERCHEUR DORT
Ne nous voilons pas la face, Michael Douglas fait partie de ses acteurs que l'on aime, quel que soit le choix de ses rôles. Car même s'il a, dans sa carrière, quelques films très oubliables (au hasard Meurtre parfait d'Andrew Davis, 1998, ou The Sentinel de Clark Johnson, 2006) certains de ses autres choix sont tellement bons, voire cultes (Wall Street d'Oliver Stone, 1987, Basic Instinct de Paul Verhoeven, 1992, A la poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis, 1984), que l'on est capable d'accepter qu'il cachetonne de temps à autre dans des sous-produits uniquement destinés à rappeler au public qu'il existe encore et sa légitimité de pouvoir jouer, comme nombre de ses confrères dont la carrière est en perte de vitesse, dans quelques films indépendants pour redorer son blason. Et ce King of California de se placer en petite récréation intelligente mais sans doute trop facile dans sa filmographie. Doté d'un pitch improbable étiré lentement, le long métrage de Mick Cahill ne vaut que pour la rencontre intergénérationnelle entre un Douglas qui semble retrouver une seconde jeunesse pleine de folie et la jeune et prometteuse Evan Rachel Wood (Thirteen, Catherine Hardwicke, 2003). Même si le film se paye le luxe d'avoir l'aval d'Alexander Payne (Monsieur Schmidt, 2002, Sideways, 2004) en tant que producteur, il n'obtient jamais le cachet tragi-comique qu'il essaye pourtant de se coller, ni la saveur complète de la douce émotion du personnage principal. Reste alors un premier essai bancal qui, à défaut de satisfaire pleinement le spectateur, offre une jolie composition d'acteurs ainsi qu’une très légère critique de la société de consommation s’opposant à la liberté d’esprit et le côté marginal que celle-ci peut amorcer.