PIFFF : K-shop

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K-shop
Royaume-Uni, 2016
De Dan Pringle
Scénario : Dan Pringle
Avec : Ziad Abaza
Durée : 1h56
Note FilmDeCulte : ***---
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Un fils modèle devient un tueur méthodique suite à l'assassinat de son père, propriétaire d’une boutique de kebab, par des jeunes trop alcoolisés.

KABOUL KITCHEN

Ah l’Angleterre, pays de la Reine Elisabeth II, patrie du rock, et royaume de la picole… On le sait, lorsque les anglais débarquent dans le genre c’est rarement dans la sobriété et la finesse mais jamais dans la boucherie exacerbé non plus. La plupart du temps, nos voisins d’outre-manche préfèrent se repaître dans quelque chose de très sec et d’ancré dans un climat réaliste, n’en déplaise aux amateurs de coquilles vide. Et ce K-shop de ne pas déroger à la règle, l’ancrage social de l’œuvre étant carrément la moelle épinière du projet. Tourné pour une poignée de livres sterling, ce premier long de vengeance à tendance horrifique nous plonge donc dans une Angleterre raciste et ultra violente, où les odeurs de bière, de friture et de sang se mélangent jusqu'à la nausée pour une œuvre format menu complet salade / tomates / oignons sauf que la fameuse sauce blanche se teinte aujourd’hui d’un rouge bien vermillon. Car oui, de l’hémoglobine K-shop n’en manque pas, même si, encore une fois, le genre sert surtout de prétexte pour mieux faire vaciller la thématique sociétale narrée par son réalisateur. Une théma tellement appuyée (on enfonce malgré tout beaucoup de portes ouvertes) que le métrage en devient un peu long malgré lui, le réalisateur tirant un peu à la ligne au final. Dans une atmosphère souillée et un bitume sans cesse mis à l’épreuve par les déglutitions verbales ou physiques, Dan Pringle nous promène donc dans une Angleterre loin de l’image d’Epinal qu’on lui connait tous et s’aventure dans des recoins si réalistes qu’on ne serait pas surpris de croiser au détour des rues longeant le commerce principal du film un Harry Brown en vadrouille ou même le Richard de Dead man shoes (une des références assumées du long-métrage) applaudir les méfaits du héros. Ambiance… Vous l’aurez donc compris, K-shop est certes un film qui ne fait pas dans la demi-mesure mais dont le propos principal reste malgré tout un peu facile et surtout assez manichéen. On notera tout de même le jeu bien senti du comédien Ziad Abaza qui arrive à apporter plusieurs nuances à un rôle plutôt linéaire. Par contre une chose est sûre, au sortir du film vous ne regarderez plus jamais votre barquette de la même manière…

par Christophe Chenallet

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