Joyeuses Funérailles
Death at a Funeral
États-Unis, 2007
De Frank Oz
Scénario : Dean Craig
Avec : Jane Asher, Ewen Bremner, Daisy Donovan, Rupert Graves, Keeley Hawes, Matthew MacFadyen, Kris Marshall, Andy Nyman, Alan Tudyk
Photo : Oliver Curtis
Musique : Murray Gold
Durée : 1h30
Sortie : 19/09/2007
Le jour des funérailles du patriarche, famille et amis arrivent chacun avec leur dose de problèmes. Daniel, le fils, va revoir son frère rival Robert, célèbre romancier parti vivre aux États-Unis. Martha, la cousine, veut à tout prix faire accepter à son père vieux-jeu son nouveau fiancé qui a accidentellement avalé une pilule hallucinogène… Mais les vraies complications commencent lorsqu'un invité mystérieux menace de dévoiler un terrible secret de famille. Daniel et sa joyeuse bande vont alors user de tous les moyens pour enterrer le père et ses confidences.
FESTEN
Avec Joyeuses Funérailles, Frank Oz revient en pleine forme après la réussite en demi-teinte de The Score et surtout l'échec artistique de son Et Dieu créa la femme. Comédie au ton typiquement british (faire de cette histoire une aventure anglaise est la touche parfaite du film pour le ton flegmatique apporté et le stéréotype que cela engendre), le film sait surprendre grâce à sa cadence millimétrée et soutenue qui ne laisse jamais de temps mort, et ses situations rocambolesques qui s'enchaînent dans un crescendo des plus diaboliques. Comédie grinçante qui trouve sa place du côté de la farce classique théâtrale, Joyeuses Funérailles donne ainsi à chacun des protagonistes la possibilité de rebondir sur les extravagances des autres et vice-versa, le tout dans un quasi huis clos des mieux sentis. Aidé par des comédiens vraiment convaincus grâce à une forte caractérisation de leurs personnages, composant une galerie bien déjantée, le film remplit pleinement ses ambitions de divertissement efficace promettant aux spectateurs l’opportunité de se payer une bonne tranche de rire qu’ils auraient bien tort de refuser. Évidemment, au sortir du film, on pourra toujours trouver l’exercice facile, mais reprocher à son réalisateur ou encore à son scénariste de réussir sans vraiment prendre de risque reviendrait à reprocher à l’ensemble de cette équipe d’arriver à ses fins alors que l’on sait que c’est un genre dans lequel elle excelle. On peut donc affirmer que le film trouvera parfaitement, et justement, sa place aux côtés des réussites précédentes de Frank Oz telles que La Petite Boutique des horreurs (1986), In & Out (1997) ou encore Bowfinger, roi d’Hollywood (1999).