Joker
Wild card
États-Unis, 2015
De Simon West
Scénario : William Goldman d'après Heat
Avec : Michael Angarano, Jason Statham, Milo Ventimiglia
Photo : Shelly Johnson
Musique : Dario Marianelli
Durée : 1h33
Sortie : 14/01/2015
Nick Wild, ex-marine addict au jeu, se reconvertit dans la protection rapprochée de clients lucratifs. Il compte ainsi quitter Las Vegas pour mener une vie meilleure. Lorsque son ancienne compagne, Holly, est retrouvée battue et laissée pour morte, Nick accepte de l’aider à se venger. Il va rapidement découvrir que le coupable n’est autre que Danny DeMarco, membre d’une puissante famille du milieu.
IMPAIR ET PASSE
Simon West / Jason Statham : une affaire qui roule ! Trois films déjà à leur compteur. Et si Le Flingueur n’avait pas fait de bruit (qui s’en souvient encore ?), Expendables 2 lui reste un peu plus dans les mémoires mais pas forcément pour la force de ce nouveau tandem. Alors ce Joker sera-t-il leur coup de poker ? Pas sûr non plus à la vue du résultat. Un temps prévu avec Brian De Palma à la barre, Simon West (Les Ailes de l’enfer, Terreur sur la ligne) récupère donc ce produit inspiré du roman américain Heat, dont l’auteur William Goldman se charge lui-même de l’adaptation après en avoir déjà scénarisé une première version avec Burt Reynolds en 1986. Et qu’arrive à en tirer le réalisateur du Déshonneur d’Elisabeth Campbell et de Tomb raider ?
Bien que le film possède une certaine classe visuelle et une maitrise bien plus solide que celle d’Expendables 2 et de 12 Heures, le film ne raconte pas grand chose et parait complètement vain au sortir de la salle. On pourra toujours essayer d’argumenter en sa faveur en se disant que Joker offre au moins à Statham l’occasion de d'exprimer dans un registre moins actionner que celui dans lequel il évolue la plupart du temps. Soit. Mais à part ça... rien. A peine de quoi remplir proprement une case télé du dimanche soir. Une constatation d’autant plus dommage quand on sait que l’ancien plongeur olympique a su, par le passé, faire des choix plus valeureux comme Braquage à l’anglaise qui, même s’il n’était pas un grand film, possédait au moins une certaine étoffe. Rien à voir avec cette pelloche complètement anecdotique…