Jimmy P

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Jimmy P
France, 2013
De Arnaud Desplechin
Scénario : Arnaud Desplechin
Avec : Mathieu Amalric, Benicio Del Toro
Photo : Stéphane Fontaine
Durée : 1h56
Sortie : 11/09/2013
Note FilmDeCulte : **----
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Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Jimmy Picard, un Indien Blackfoot ayant combattu en France, est admis à l’hôpital militaire de Topeka, au Kansas, un établissement spécialisé dans les maladies du cerveau. Jimmy Picard souffre de nombreux troubles : vertiges, cécité temporaire, perte d’audition... En l’absence de causes physiologiques, le diagnostic qui s’impose est la schizophrénie. La direction de l’hôpital décide toutefois de prendre l’avis d’un ethnologue et psychanalyste français, spécialiste des cultures amérindiennes, Georges Devereux. JIMMY P. (Psychothérapie d'un Indien des Plaines) est le récit de la rencontre et de l’amitié entre ces deux hommes qui n’auraient jamais dû se rencontrer, et qui n’ont apparemment rien en commun. L’exploration des souvenirs et des rêves de Jimmy est une expérience qu’ils mènent ensemble, avec une complicité grandissante, à la manière d’un couple d’enquêteurs.

LA BERCEUSE DE JIMMY

Les premières minutes de Jimmy P, nouveau long métrage d'Arnaud Desplechin, augurent de deux bonnes nouvelles. D'abord pour les fans du cinéaste français qui le verront se frotter à un autre cinéma (ou plutôt un autre cadre, ce Jimmy P ayant été tourné en anglais et aux Etats-Unis) et explorer de nouvelles pistes. Bonne nouvelle également pour ceux qui ont perdu leurs cheveux, leurs dents et leurs ongles à la simple vision d'Un conte de Noël: Jimmy P ne lui ressemble pas vraiment. Hormis le cabotinage immédiat de Mathieu Amalric, on peine d'ailleurs à reconnaître Desplechin dans ce film très lisse, aux portes de l'académisme, enrobé par la musique quasi omniprésente d'Howard Shore. Le sujet est fort, le traitement appelle les bâillements tant il est sage et sans surprise. La logorrhée folle des précédents longs métrages du Français laisse place à une tout autre logorrhée, une très longue discussion chez les prétendument fous mais, malgré la névrose du personnage interprété par un Benicio Del Toro convaincant, celle-ci n'a justement pas l'étincelle toquée des précédents longs du réalisateur. Voilà typiquement le genre de film qu'on n'a pas envie de voir en compétition à Cannes: celui d'un réalisateur reconnu, réputé, souvent intégré dans la course à la Palme, et qui livre une oeuvre fade, plate, sans risque, d'un ennui cosmique.

par Nicolas Bardot

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