Jiburo
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Jibeuro
Corée du Sud, 2002
De Lee Jung-hyang
Scénario : Lee Jung-hyang
Avec : Kim Eul-boon, Yim Eun-kyung, Dong Hyo-hee, Min Kyung-hoon, Yoo Seung-ho
Durée : 1h27
Sortie : 28/09/2005
Sang-woo, un garçon de sept ans élevé en ville, doit passer l’été à la campagne, chez sa grand-mère qu’il n’a jamais connue, pendant que sa mère cherche du travail.
GRANDMAMA BEATS THE DRUMA
Adoubé par les Oscars locaux, Jiburo est une petite chose toute simple qui balaie d’un revers de la main ses quelques ingrédients d’effroi (le film pour enfants avec musique au miel et banderole nous avons tant à partager) pour laisser place à sa réussite fragile et discrète. Loin de se reposer sur les lauriers d’une opposition convenue petit rat des villes / vieille souris des champs, la réalisatrice Lee Jung-hyang peint une relation nuancée entre un garçonnet capricieux et sa tortue géniale de grand-mère. Ainsi, la jeune femme ne rechigne pas à mettre un peu de saleté dans son eau de rose - rien de réellement trash, mais un portrait suffisamment acide et vachard pour donner du relief à cette chronique douce-amère. Le silence est d’or du côté de l’ancêtre au dos courbé, baignant dans un lait de tendresse humaine où une vieille voisine, attendant la mort, lui offre des fruits, une blancheur troublée par les douleurs réprimées, ou les coups d’un gamin déluré. Les derniers dessins, envoyés par delà les kilomètres, du hameau ensoleillé à la grande ville, se passent bien de mots, dans un film où il est davantage question de sensibilité que de sensiblerie.
