Jennifer's Body
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États-Unis, 2009
De Karyn Kusama
Scénario : Diablo Cody
Avec : Adam Brody, Megan Fox, Amanda Seyfried, J.K. Simmons, Johnny Simmons
Photo : M. David Mullen
Musique : Stephen Barton, Theodore Shapiro
Durée : 1h45
Sortie : 21/10/2009
Lycéenne dans une petite ville américaine, Jennifer est une beauté fatale à qui aucun garçon ne résiste. Cette bombe cache pourtant un secret: elle est possédée par un effroyable démon. Mangeuse d'hommes dans tous les sens du terme, elle se transforme peu à peu en créature pâle, maladive et meurtrière. Needy, sa discrète amie d'enfance, va désespérément tenter de protéger les jeunes hommes de la ville, à commencer par son petit ami Chip...
JENNIFER'S BOOTY
La scénariste oscarisée de Juno faisant alliance avec la réalisatrice d'abord acclamée de Girlfight puis conspuée pour Aeon Flux et la bombe de Transformers ? Une affaire de femmes qui risque de faire des étincelles et de mettre le feu aux poudres! Sauf qu'en guise d'explosif, le film fait plutôt office de pétard mouillé. On sent pourtant bien que toute la clique a voulu nous pondre le nouveau film référence du genre avec des dialogues vifs, des images chocs, une compréhension du monde ado et l'utilisation d'une culture pop pour parler d'un certain trouble adolescent et de cette période transitoire entre l'enfance et le monde adulte. Sauf que Diablo Cody n'a pas encore la superbe d'un Stephen King (souvenez vous de Carrie au bal du diable) et que Kusama se contente de rendre une copie impersonnelle un peu trop proche des clichés, poncifs et autres standards du film d'horreur ado (il ne manque que le dernier tube de Marylin Manson dans la BO) pour réellement arriver à se démarquer des autres produits aseptisés du genre. Certes moins pur que Twilight (et encore…), Jennifer's Body n'en reste pas moins un produit très sage et pudique (autant vous le dire tout de suite, non vous ne verrez pas Megan Fox à poil) où une fausse moche prude et bien notée s'émancipe (en devenant cette femme forte et entière prête à affronter le dur monde qui l'entoure) du joug de son ex-meilleure amie croqueuse d'hommes devenue succube et passant désormais son temps à se venger d'un ersatz de Billie Joe Armstrong et d'autres mâles à la tête chercheuse située en-dessous de la ceinture. Pour un produit promis et surtout espéré non-conventionnel, on a quand même vu mieux.
