Jack Reacher : Never Go Back

Jack Reacher : Never Go Back
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Jack Reacher : Never Go Back
États-Unis, 2016
De Edward Zwick
Scénario : Marshall Herskovitz, Richard Wenk, Edward Zwick
Avec : Tom Cruise, Robert Knepper, Holt McCallany
Photo : Oliver Wood
Musique : Henry Jackman
Durée : 1h58
Sortie : 19/10/2016
Note FilmDeCulte : **----
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Jack Reacher est de retour, prêt à tout pour obtenir justice. Susan Turner, qui dirige son ancienne unité, est arrêtée pour trahison : Jack Reacher ne reculera devant rien pour prouver l'innocence de la jeune femme. Ensemble, ils sont décidés à faire éclater la vérité sur ce complot d'État.

NEVER GO BACK TO THE '90s

Vaguement surestimé, le premier volet des aventures de Jack Reacher sorti il y a quatre ans était une enquête somme toute classique et prévisible mais réhaussée par le talent de son scénariste et réalisateur Christopher McQuarrie qui apportait toute sa patte '70s et sa tension à des scènes-concept (le sniping au début, le combat dans la salle de bain, la poursuite en voiture, la fusillade finale). C'est une autre décennie qui semble servir de malheureuse inspiration à cette suite, pour laquelle le producteur Tom Cruise, qui semble ne plus vouloir travailler qu'avec des cinéastes avec lesquels il a déjà collaboré, est allé chercher son réalisateur du Dernier samouraï. En effet, face au spectacle générique proposé par Jack Reacher : Never Go Back, on pense à tous ces thrillers anonymes qui sortaient chaque semaine dans les années 90.

EDWARD'S WEAK

Il faut reconnaître à Edward Zwick de s'être construit une carrière faite de divertissements pour adultes généralement construits autour de sujets forts même si les films sont à l'arrivée souvent carrés mais trop lisses pour totalement convaincre. On peine donc à comprendre ce qui a intéressé le metteur en scène dans ce second épisode qui s'avère d'entrée de jeu encore plus moyen que le précédent et qui, petit à petit, se ringardise et se délite dans une enquête qui cette fois se fait incompréhensible, ou alors trop inintéressante pour que l'on cherche à y comprendre quoi que ce soit. Le scénario essaie de trouver une caution thématique dans la création d'une cellule familiale, avec un love interest négligé et une ado insupportable, mais cela ne sert qu'à rendre le film plus niais qu'il ne devrait l'être.

ÉTEINT HUNT

On est plus proche d'un produit parfaitement oubliable comme Code Mercury que du premier film et ce malgré les scènes de débrouillardise d'un Tom Cruise toujours aussi miscast en Jack Reacher, qu'il joue comme une version éteinte d'Ethan Hunt. Et les rôles secondaires ne sont plus campés par Rosamund Pike, David Oyelowo ou Werner Herzog mais par des seconds couteaux qui font regretter Jai Courtney. Il en va de même pour les "scènes d'action", dénuées de la moindre idée et achevant de faire de Jack Reacher : Never Go Back le polar le plus commun du monde, un mini-blockbuster pour papas - qui n'est pourtant même pas Rated R - bas de gamme et ennuyant.

par Robert Hospyan

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