Iznogoud – Calife à la place du Calife

Iznogoud – Calife à la place du Calife
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Iznogoud, maléfique vizir du calife Haroun El Poussah, souhaite plus que tout devenir calife à la place du calife et cherche alors à se débarrasser d’Haroun par tous les moyens possibles.

CALIFORNICATION

On pourrait parler de viol tellement il est navrant de voir une à une les œuvres de Goscinny adaptées à l’écran n’importe comment. Il y eut d’abord Claude Zidi et son Astérix de triste mémoire, puis le spin-off pour gamins Les Dalton axé autour d’Eric et Ramzy, il y a tout juste deux mois. Et tout cela en "hommage à René Goscinny". Faudrait voir à pas se foutre de la gueule du monde. Marre de voir le neuvième art français porté à l’écran dans le simple but d’exploiter le filon en recrutant tour à tour chacun des humoristes à la mode. Après le duo débile, on a là le dernier des trublions télévisés, déjà "star" de deux impostures cinématographiques (La Beuze, Les Onze Commandements): Michaël Youn. Si l’agitateur n’est pas dénué de talent quand il s’agit de conneries dérisoires de courte durée, il demeure un piètre comédien. Cependant, il est loin de porter seul la responsabilité tant le scénario est confondant de simplicité, ou plutôt de simplisme. L’écriture handicape ici tout le monde, même Jacques Villeret, qu’il est aujourd’hui d’autant plus embarrassant de voir en calife abruti dans chaque scène. On ne parlera même pas des habitués des nanars (Bernard Farcy) ou des membres de la Team TPS (Sofia de la Star Academy) voire les deux (Magloire). On est loin de l’effort comique d’un Chabat qui parvenait à allier parodie et modernisation dans Mission Cléopâtre. Ici, Braoudé use et abuse des gags les plus faciles sans pour autant les rendre drôles. En essayant d’être sympathiquement contemporain, Braoudé est juste dramatiquement faux. A l’instar de la production dans son ensemble, qui affiche la pauvreté de ses ressources, assumant la moindre fausse moustache et autres postiches tout aussi flagrants. A ce point-là, ce n’est plus du carton pâte mais carrément du papier mâché. Au final, il n’y a rien à sauver. Pas une blague, pas une scène, pas une idée, pas même les numéros musicaux. Et sûrement pas l’honneur.

par Robert Hospyan

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