Irrésistible Alfie

Irrésistible Alfie
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Irrésistible Alfie
Alfie
États-Unis, 2004
De Charles Shyer
Scénario : Elaine Pope, Charles Shyer
Avec : Omar Epps, Jane Krakowski, Jude Law, Nia Long, Sienna Miller, Susan Sarandon, Marisa Tomei
Durée : 1h46
Sortie : 29/12/2004
Note FilmDeCulte : ****--

Séducteur impénitent, Alfie enchaîne les conquêtes dans un Manhattan entièrement à ses pieds. Jusqu’aux premiers revers qui pourraient presque remettre en question ses appétits voraces.

SEX AND THE CITY

Alors que Carrie Bradshaw et ses trois fashionistas de comparses discutent sexe dans la Grosse Pomme, voici venir Alfie, une sorte d’alter ego masculin quelque peu édulcoré. La première dispense ses humeurs en voix-off, le second s’adresse directement à la caméra (procédé d’ailleurs un peu essoufflé) pour ouvrir son cœur et exposer les raisons infatuées du moindre de ses battements. Alfie, roi de Manhattan, stakhanoviste de la drague, diamantaire de la baise, artichaut du béguin et passionné devant l’éternel féminin. En signant un remake de la version de 1966 (où un jeune Michael Caine jetait son dévolu sur Shelley Winters), le réalisateur Charles Shyer construit un temple d’adoration, un écrin amoureux, un véhicule céleste pour son acteur aussi principal qu’astral, Jude Law, insolent objet sexuel et œuvre d’art sur pattes. Le comédien britannique est la clef brûlante et mordorée d’un long métrage qui repose essentiellement sur son charme et son magnétisme – Law, de tous les plans, assure le défi avec son aisance habituelle.

THE LADYKILLER

Certes, l’exercice est frivole. Mais la comédie romantique tire justement de cette frivolité son carburant le plus énergique (rythme enlevé, légèreté pop-corn). Jusqu’à l’exercice de style: Alfie n’est-il pas, tout simplement, une adaptation cinématographique de photos de magazines de mode, version filmique de Vogue et autres Harper’s Bazaar, où l’on se fascinerait pour les bulles de champagne, les filles surnaturelles, irradiantes de beauté (Sienna Miller et Nia Long en tête), les appartements léchés jusqu’au mauvais goût, l’argent trop cher et les limousines ivres de peaux électriques et de nuques renversées? En témoigne ce qui constitue peut-être la meilleure scène du film, patchwork totalement inconséquent et résolument glamour qui donne l’impression de feuilleter un magazine chic au papier coûteux. Alfie, ses monologues du pénis sur le bout de la langue, priapiques ou inquiets, fait le gros dos, délivre ses sourires ravageurs, enflure irrésistible et insupportable accroche-cœur. Malgré un dénouement plus grave qui frôle la sortie de piste, le garçon fait un très agréable cadeau de Noël.

par Nicolas Bardot

En savoir plus

Quelques liens :

Partenaires