Festival Kinotayo: Into the White Night

Festival Kinotayo: Into the White Night
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Into the White Night
Byakuyako
Japon, 2010
De Yoshihiro Fukagawa
Scénario : Yoshihiro Fukagawa, Shingo Irie
Avec : Maki Horikita
Photo : Hirokazu Ishii
Musique : Mamiko Hirai
Durée : 2h29
Note FilmDeCulte : ***---
  • Festival Kinotayo: Into the White Night
  • Festival Kinotayo: Into the White Night

En 1980, un prêteur sur gages est retrouvé assassiné dans un immeuble abandonné. L’enquête de la police se clôt après le suicide de Fumiyo, la principale suspecte. Sasagaki, l’inspecteur chargé de l’enquête, n’est pas convaincu et reste hanté par l’image de la fille de la suspecte, Yukiho, enfant de dix ans à la maturité étonnante et Ryôji, fils de la victime au regard sombre. Quelques années plus tard, de mystérieux incidents surviennent dans l’entourage de Yukiho et Ryôji. L’inspecteur Sasagaki se retrouve lui-même menacé de mort et décide de reprendre l’enquête là où elle s’était arrêtée dix-neuf ans auparavant.

NUITS BLANCHES

Après avoir été diffusé dans la section Panorama du Festival de Berlin, Into the White Night est présenté au Festival Kinotayo. Ce film de Yoshihiro Fukagawa est adapté d'un best-seller signé Keigo Higashino, un spécialiste japonais du roman policier. L'ambition narrative de Into the White Night est grande: raconter sur deux décennies et à travers une myriade de personnages un épais mystère qui lie certains d'entre eux. Référence un peu congelée mais pourtant inévitable, on pense aux poisseux polars coréens qui ont fait école depuis bientôt dix ans, d'ailleurs le livre d'Higashino a d'abord été adapté au cinéma en Corée avant d'être transposé dans son propre pays. On y pense, et on ferait mieux d'oublier, car jamais Fukagawa ne fait preuve du savoir-faire de ses furieux voisins. Into the White Night, comme beaucoup d'adaptations qui n'osent pas couper le cordon avec le matériel original, est trop long, se perd parfois en scènes superflues (qui, sur 2h30, comptent double), et surtout sa mise en scène est trop empruntée, trop peu inspirée pour tenir la longueur. Il y a pourtant une force indéniable qui se dégage du sujet même, la fragilité de ses jeunes héros et la force de caractère qui traverse les années, une certaine adresse à rendre cette reconstitution crédible, ce sac de nœuds compréhensible, même si (aveu d'impuissance?), le film se fend d'une explication-récapitulation finale pour ceux qui n'auraient pas suivi. Into the White Night n'est pas inintéressant mais reste un peu inabouti.

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires