Les Insurgés
Defiance
États-Unis, 2008
De Edward Zwick
Scénario : Clayton Frohman, Edward Zwick d'après l'oeuvre de Nechama Tec
Avec : Jamie Bell, Daniel Craig, Alexa Davalos, Liev Schreiber
Photo : Eduardo Serra
Musique : James Newton Howard
Durée : 2h17
Sortie : 14/01/2009
En 1941, les armées d'Hitler envahissent l'Europe. Leur implacable progression coûte la vie à des millions de juifs. Pour trois hommes, cette tragédie marque le début d'une guerre dans la guerre. Lorsque leur petit village d'Europe de l'Est est envahi, les frères Bielski se réfugient dans une profonde forêt qu'ils connaissent depuis leur enfance. Ils se contentent d'abord de survivre mais la rumeur de leur exploit se répand et d'autres les rejoignent, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, prêts à tout risquer pour rester vivants et libres. Peu à peu, les trois frères vont recueillir des centaines de pourchassés et contrecarrer les plans de leurs redoutables attaquants. Face à l'adversité, au nom de ceux qu'ils ont perdus, ils vont sauver plus d'un millier de vies...
TUVIA, LE DEFI
Il y a une recette Zwick : de l’historique, du grand sentiment, du grand paysage, le tout sur fond de guerre. Les Insurgés ne déroge pas à la règle, même si ici, le réalisateur de Glory et du Dernier Samouraï opte pour une approche un poil plus intimiste. Plus un film de survie qu’un film de combats, Les Insurgés suit l’histoire vraie de la fuite en avant d’une colonne de réfugiés juifs menés par les frères Bielsky, des résistants biélorusses méconnus. La très grande majorité du film se déroule en forêt, donnant un cachet inhabituel à un film qui, sans ça, avancerait en terrain ultra-balisé. L’Allemand y est quasi invisible, apparaissant de çi de là, l’essentiel du film se consacrant à la vie en communauté dans les divers campements que les frères Bielsky montent pour échapper à l’envahisseur. Daniel Craig campe un Tuvia Bielsky contrasté et presque passionnant à regarder ; à ses côtés, Liev Schreiber écope d’un rôle plus ingrat et s’en tire avec les honneurs. Jamie Bell, le cadet de cette fratrie décidément peu ressemblante, est, lui, plus en retrait. L’ensemble est très scolaire mais pas du tout déshonorant, preuve qu’Ed Zwick a un talent peut-être limité, mais développé à la perfection.