L’Instinct de mort

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1959. Jacques Mesrine, 23 ans, revient de la Guerre d’Algérie. En délicatesse avec ses parents, il s’acoquine avec des voyous et se livre à des cambriolages…

Mesrine, l'instinct de mort Bande Annonceenvoyé par rocfm

NUMERO 1

Deux films et un peu plus de quatre heures pour raconter Jacques Mesrine. Le pari de Thomas Langmann et Jean-François Richet est ambitieux. De sa participation à la Guerre d’Algérie jusqu’à son assassinat vingt ans plus tard, le diptyque voit large et propose une biographie très complète du truand. Petit bourgeois, puis petite frappe : le premier film, L’Instinct de mort, couvre les années 59-72 et montre la naissance du personnage. Jean-François Richet y signe une mise en scène efficace, nerveuse et surtout humble, en évitant de faire le beau avec sa caméra. Le film respire l’ambition et l’ampleur, enchaînant les décors, les pays, les seconds rôles, le tout bien appuyé par le beau travail de reconstitution du décorateur Emile Ghigo. Mais les défauts qui parasiteront le deuxième film, L’Ennemi public n°1, sont déjà là : le film paraît un peu épisodique, il navigue à vue, sautant d’un événement à l’autre sans creuser réellement ni Mesrine, ni les complices qui gravitent autour de lui.

TRUAND(S)

L’atout principal du (des) film(s) est sans doute ce qui fait son point faible : quatre heures, c’est beaucoup. Et presque trop. Car la saga s’étale, riche en détails, riche en seconds rôles, mais au final elle semble se perdre. Richet nous donne à boire et à manger mais tourne autour de son personnage sans véritablement le saisir. Un film plus court aurait peut-être permis de mieux se recentrer sur l’homme Mesrine, ses contradictions, ses paradoxes. La première mouture du projet, alors sous l’égide de Barbet Schroeder, « héroïsait » le personnage, d’après Vincent Cassel. C’est tout à l’honneur de Langmann d’avoir opté pour une voie plus neutre en suivant le script d’Abdel Raouf Dafri, qui essaie de comprendre les errances du braqueur. L’Ennemi public n°1 tente une radiographie du personnage au faîte de sa gloire, lors son passage trouble du côté de l’extrême gauche, mais révèle en contrepartie le surplace que semble faire le premier film. Certes, la vie de Mesrine est trépidante et jamais inintéressante à suivre. Mais L’Instinct de mort, seul, laisse sur sa faim, malgré une deuxième partie du métrage au Canada, particulièrement nerveuse. Si vous ne devez voir qu’un seul des deux films, voyez le deuxième.

par Liam Engle

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