Inju, la bête dans l'ombre

Inju, la bête dans l'ombre
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Inju, la bête dans l'ombre
France, 2008
De Barbet Schroeder
Avec : Maurice Bénichou, Benoît Magimel, Lika Minamoto
Sortie : 03/09/2008
Note FilmDeCulte : ****--
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En voyage au Japon, pour la promotion de son nouveau roman, le jeune écrivain Alex Fayard rencontre une geiko, Tamao. Menacée de mort par son ancien amant, Shundei Oe, un auteur de livres policiers, elle le supplie de l'aider.

Le pays qui n'existe pas

Eternel voyageur amoureux des films à suspense et des faux-semblants, le réalisateur français Barbet Schroeder a cette fois-ci posé sa caméra au Japon, pour un thriller ironique, véritable exercice de style aux nombreuses références littéraires et cinématographiques. L'auteur de More a toujours eu une attirance pour les visages du mal et les zones d'ombre de ses héros, qu'ils soient réels (comme maître Vergès dans L'Avocat de la terreur) ou entièrement inventés. Shundei Oe, l'écrivain diabolique d'Inju, la bête dans l'ombre existe-t-il au-delà de l'imaginaire fantasmé d'Alex Fayard ? Le Japon représenté à l'écran doit autant à la réalité qu'à son double de cinéma. Barbet Schroeder s'amuse ainsi à reproduire un Lost in Translation version Kyoto, avec des Geishas prêtes à un remake de L'Empire des sens ou ces employés nippons aussi dévoués que fidèles. Dans ce petit monde de simulacres, Alex Fayard est comme un poisson dans l'eau. Ce Japon étudié dans les livres, il le connait par coeur. De la langue, il utilise les expressions toutes faites mais n'en comprend pas le moindre mot... En bon élève hitchcockien, le cinéaste multiplie les fausses-pistes et néglige la cohérence de l'intrigue pour plonger encore plus le spectateur dans une confusion parfois stimulante. Le Basic Instinct attendu et vendu par le distributeur est en fait une farce grotesque au second degré évident mais pas toujours bien dosée. "Le bien gagne parfois, explique Alex Fayard dans une émission de télévision. En homme bien averti des malheurs du monde, Barbet Schroeder confond sa naïveté de romancier avec une certaine jubilation...

par Yannick Vély

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