Incruste (L’)

Incruste (L’)
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Mis à la rue par sa copine, Paul cherche un endroit pour dormir. Il apprend par hasard qu'Alexandre vit dans un grand appartement prêté par son ami Christophe. Il décide de se faire passer pour le cousin de ce dernier.

VIENS CHEZ MOI, J’HABITE CHEZ UN COPAIN

Difficile de ne pas aborder L’Incruste avec des a priori négatifs. Associer deux jeunes acteurs populaires aux registres très limités, Titoff et Frédéric Diefenthal, devant la caméra de deux réalisateurs inexpérimentés laisse présager une comédie destinée avant tout à séduire un public bien ciblé, les adolescents. Pourtant, L'Incruste, sans être un sommet du septième art, ce à quoi il ne prétend pas d'ailleurs, évite avec une certaine élégance de sombrer dans le putassier. Quentin Julius et Alexandre Castagnetti apprécient les films des années 80 comme Marche à l'ombre ou Viens chez moi, j'habite chez une copine et cela se ressent, même s'ils négligent le contexte social. Bien sûr, le scénario est d'une minceur extrême et repose entièrement sur l'exploitation de son pitch de départ - comment le gentil naïf mais romantique va-t-il parvenir à séduire la prostituée au grand cœur, avec l'aide d'un escroc sans remord mais sympathique qui squatte son appartement? -. Le duo fonctionne pourtant; pour une comédie de mœurs, l’essentiel est là. Plus à l'aise dans le rôle de magouilleur à la petite semaine qu'en armure dans le moyenâgeux Rencontre avec le dragon, Titoff prouve qu'il possède un indéniable talent d'acteur et l'emporte haut la main face au héros maladroit de Taxi.

par Yannick Vély

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