Il ne faut jurer de rien!
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France, 2005
De Eric Civanyan
Scénario : Philippe Cabot, Eric Civanyan d'après d'après l'oeuvre de Alfred de Musset
Avec : Arno Chevrier, Mélanie Doutey, Jean Dujardin, Patrick Haudecoeur, Gérard Jugnot, Marie-France Santon
Photo : Eduardo Serra
Musique : François Peyrony
Durée : 1h43
Sortie : 28/09/2005
Paris, 1830. Alors que Van Buck mène sa vie autour de l’argent et du commerce, son neveu Valentin se perd dans une vie de bohème. Mais puisque la survie et l’expansion du négoce de Van Buck ne tiennent qu’à un fil, si son neveu acceptait d’épouser Cécile, la jeune fille de la baronne de Mantes, cela redorerait son blason et tout irait alors pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais Valentin ne croit absolument pas en l’amour.
ON NE BADINE PAS AVEC L’AMOUR
Puisque le terrain de jeu préféré du cinéma français est aussi bien la comédie que le film en costumes, il apparaît presque logique que deux des plus grandes "stars" du cinéma comique actuel se rencontrent et qui plus est dans un film d’époque. En choisissant d’adapter pour le grand écran la pièce de théâtre éponyme d’Alfred de Musset, le réalisateur Eric Civanyan (Tout baigne!, 1999) ne prend que très peu de risques, puisque la base solide de l’œuvre est déjà une parfaite histoire fédératrice depuis des générations (pour peu que l’on soit intéressé par l’œuvre de l’auteur en particulier et par le théâtre en général). Et puisqu’il a depuis longtemps œuvré pour les planches en adaptant diverses pièces comme celles de Laclos, Anouilh ou encore Ray Cooney (avec déjà Gérard Jugnot en tête d’affiche), Civanyan se trouvait donc en terrain connu. Seulement, en ces temps modernes où il fait bon parler des histoires d’amour avec désinvolture et malgré tout une profonde réflexion - comme dans Les Poupées russes ou Ma vie en l’air -, le charme quelque peu fleur bleue de cette histoire-ci risque de moins favoriser l’identification du spectateur qu’il ne pouvait l’envisager. De plus, le rythme pas forcément trépidant, car couru d’avance, de l’entreprise risque de desservir légèrement un cheminement facile, même si les comédiens sont tout à fait à l'aise dans leurs souliers d’époque. Malgré toute la bonne volonté de l'équipe, Il ne faut jurer de rien! ne reste qu’un gentil petit film sans prétention, qui ne fait que passer, et c’est peut-être cela qu’on lui reproche le plus.
