Il était une fois un meurtre

Il était une fois un meurtre
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Il était une fois un meurtre
Letzte Schweigen (Das)
Allemagne, 2010
De Baran Bo Odar
Scénario : Baran Bo Odar
Avec : Ulrich Thomsen
Photo : Nikolaus Summerer
Musique : Michael Kamm, Kris Steininger
Durée : 1h58
Sortie : 27/04/2011
Note FilmDeCulte : *-----
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Par une chaude journée d’été, une bicyclette est retrouvée dans un champ de blé. Une jeune fille a disparu depuis plusieurs jours. Vingt-trois ans plus tôt, au même endroit exactement, était assassinée Pia. Le cauchemar va-t-il recommencer ?

IL ÉTAIT UNE FOIS UN FLOP

On a beaucoup vanté, notamment chez nous, la qualité du jeune cinéma allemand. Baran bo Odar signe son second long métrage mais attention aux conclusions hâtives : Il était une fois un meurtre se situe à l’exact opposé des qualités observées chez des cinéastes comme Ulrich Köhler ou Maren Ade. Soit une mise en scène aussi léchée qu’insipide qui n’a qu’une forme esthétisante mais creuse à proposer, une psychologie des personnages aussi subtile qu’un ballet de tracteurs, une musique insupportablement omniprésente et une direction d’acteurs à la ramasse (comédiens tous plus atroces les uns que les autres qui jouent la folie en courant les bras collés au corps - ben oui, il est fou). Resucée éhontée de Memories of Murder (que le réalisateur cite en exemple), Il était une fois un meurtre n’égale en rien, et c’est rien de le dire, la construction minutieuse, la perversité complexe et l’acrobatie des ruptures de ton du film de Bong Joon-Ho. Ici, on a plutôt, au pire, un programme calibré prime-time teuton, au mieux, une carte de visite pour aller réaliser des sous-films à Hollywood (Florian Henckel von Donnersmarck en revient). Mais, comme dans cette scène où l’on annonce aux parents la mort de leur fille, suivie d’un plan où l’on presse une orange, c’est surtout le mépris des personnages qui fait grimacer, filmés de haut, si haut, d’ailleurs Baran bo Odar semble obsédé par les plans aériens d’hélicoptère, sûrement plus intéressants que la chair absente de ses pantins.

par Nicolas Bardot

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