Il était une fois dans l’Oued
France, 2005
De Djamel Bensalah
Scénario : Djamel Bensalah, Gilles Laurent
Avec : Sid Ahmed Agoumi, Marilou Berry, Julien Courbey, Medy Kerrouani, David Saracino, Karina Testa
Durée : 1h33
Sortie : 19/10/2005
En 1988, Johnny Leclerc s’incruste en Algérie avec la famille de son ami Yacine. Se surnommant Abdel Bachir, Johnny prétend être Algérien et ne fait que présenter un problème supplémentaire dans la vie de Yacine.
POUR QUELQUES DINARS DE PLUS
Une affiche horrible, une bande-annonce pas rassurante, le réalisateur du Raid au générique d’un film inspiré d’une idée du 113, calamiteux groupe de rap, il va sans dire que rien ne s’annonçait particulièrement attirant concernant Il était une fois dans l’Oued. Cependant, derrière bien des aspects rebutants, se cache un film témoignant d’un amour sincère pour son pays de la part d’un jeune metteur en scène qui revient ici à l’esprit de son premier long métrage, le sympathique Le Ciel, les oiseaux,… et ta mère! Présentant notamment un catalogue des nombreuses caractéristiques ethniques qui font sans cesse l’embarras des plus jeunes membres d’une famille d’origine étrangère, l’ouvrage ne sent jamais la formule. Au contraire, le récit a le mérite de proposer un point de départ assez intéressant, opposant un jeune Français qui se prend pour un Arabe à un Algérien souffrant du poids des traditions. Malheureusement, le scénario se disperse en multiples sous-intrigues obsolètes et aurait gagné à se concentrer sur cette mise en relation de deux malaises identitaires. Il ne fallait pas non plus trop en attendre. L’œuvre de Djamel Bensalah n’est pas un vulgaire produit pour jeunes de plus mais, bien que la démarche soit sincère, elle manque de maturité. On saluera néanmoins la prestation de Julien Courbey qui, à l’instar de son partenaire dans Le Ciel, les oiseaux,… et ta mère!, Lorànt Deutsch, fait l’objet de nombreux préjugés. Avec Il était une fois dans l’Oued, Bensalah confirme qu’il est plus à l’aise dans le registre de la comédie ancrée dans la réalité que dans celui du film d’aventure, en dépit de son aisance dans les scènes d’action. A suivre…