Hybrid
États-Unis, 2009
De Eric Valette
Scénario : Neal Stevens
Avec : Shannon Beckner, Oded Fehr
Photo : John R. Leonetti
Musique : Thomas Schobel, Martin Tillman
Durée : 1h34
Une nuit, une mystérieuse voiture est amenée à la fourrière de Chicago après un accident de la route meurtrier. La mécano du garage, Tilda, et son jeune collègue découvrent rapidement que la voiture est vivante. Son âme est maléfique : c'est une véritable machine à tuer…
HE MEC, ELLE EST OU MA CAISSE ?
Commande récréative? Obligation contractuelle? La présence d'Eric Valette derrière l'objectif de ce Hybrid est un mystère dont on ne saura peut-être jamais le fin mot et après tout on s'en fout! Et il semblerait d'ailleurs que lui aussi… Chassant sur le territoire d'Asylum (la boîte de prod derrière les Mega Piranha, Sharktopus, Crocosaur et autres produits de luxe) dont il partage le même niveau scénaristique, Hybrid est un film con à prendre au 8e degré sur un combat improbable et jusqu'à la mort tôle vs chair. Forcément, l'ombre du Christine de Carpenter (ou K-2000 selon la culture) plane sur l'œuvre, mais Valette s'en fiche et s’en affranchit très vite car en lieu et place d'un rejeton diabolique ou d'une quelconque possession démoniaque, c'est ici un mollusque métamorphe qui tient le rôle principal de ce DTV fumeux (et après on s'étonne que le film soit resté dans les placards pendant deux ans). Reste que le projet semble être tellement assumé et décomplexé (peut-on vraiment rester sérieux quand on doit shooter ce genre de produit ?) qu'on aurait presque envie de le considérer comme une petite série B pas poseuse, à voir entre potes pour se fendre la poire (et peut-être par chauvinisme aussi). Tourné juste après son triste One missed call, Valette a donc eu le nez creux d'être revenu dans l'hexagone pour nous sortir depuis son nettement plus réussi Une affaire d’état. Et en attendant La Proie...