Hush

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Hush
Royaume-Uni, 2008
De Mark Tonderai
Scénario : Mark Tonderai
Avec : William Ash, Christine Bottomley
Photo : Philipp Blaubach
Musique : Theo Green
Durée : 1h27
Note FilmDeCulte : ***---
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En plein cœur des Midlands, un jeune couple, Zakes et Beth, roule sur l’autoroute. Lorsqu’un camion blanc manque de les percuter en doublant, les portes arrière s’entrouvrent l’espace d’une seconde. Fugacement, ils aperçoivent une jeune femme ligotée à l’intérieur.

BREAKDOWN

Avec un pitch qui ne paye pas forcément de mine, Hush est malgré tout un film efficace, de ceux qu'on n'attend pas au tournant, une sorte d'émanation d'air frais dans un genre trop souvent sclérosé, un métrage qu'on regarde pépère sans jamais se sentir insulté et/ou bafoué. Grâce à ses rebondissements qui sonnent la plupart du temps juste (sauf peut-être pour ce final qui tombe dans certains travers simplistes un peu trop "à l'Américaine") et un comédien principal finalement assez convaincant, on se retrouve avec une surprise à la tension croissante et amplement suffisante pour ce petit métrage sans prétention. Sans être non plus un bijou du genre, le film de Mark Tonderai rappelle parfois une thématique et un canevas métronomique proche de ceux qu'affectionnait Alfred Hitchcock et l'on peut dire que dans le genre, cela reste quand même une assez bonne base. On pourrait aussi citer le Duel de Spielberg ou encore le plus récent Une virée en enfer dans la manière d'appréhender la caractérisation de l'ennemi, camion dévorant l'asphalte avec chauffeur fantomatique et cousin germain d’un classique boogeyman pour le piloter. Là encore, cela reste de bonnes influences. A la limite, le plus gros défaut du film serait d'à peine esquisser un sujet de fond qui est celui du kidnapping et du trafic de femmes. Un sujet lourd pour un film mineur ? Il ne fallait pas forcément en attendre autant. Mais une fois que l'on sait que Tonderai ne se focalisera pas sur ce sujet, on pourra apprécier ce Hush à sa juste valeur, comme le petit thriller roadmoviesque respectueux du genre et du public qu'il est.

par Christophe Chenallet

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