Honneur du dragon (L’)
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Tom-yum-goong
Thaïlande, 2005
De Prachya Pinkaew
Scénario : Kongdej Jaturanrasmee, Prachya Pinkaew, Joe Wannapin
Avec : Tony Jaa, Petchai Wongkamlao
Durée : 1h34
Sortie : 08/02/2006
Kham s’est fait voler son éléphant. Kham n’est pas content. Kham va casser la gueule à tout le monde.
UN ELEPHANT ÇA GONFLE ENORMEMENT
Le problème avec les films de "latte", c’est qu'à l’instar des films pornos, quand on en a vu un, on les a tous vus ou presque. Et pour sortir du lot, il faut vraiment en avoir les moyens, en imposant soit un nouveau héros au charisme de folie comme Jet Li, soit apporter une version encore plus percutante du coup de savate qui démolit tout sur son passage. Et force est de constater que ce n’est pas encore avec cet Honneur du dragon que le genre va retrouver un nouveau souffle. De ce fait, comme dans tous les produits du même acabit, les coups pleuvent de partout, ça hurle dans tous les sens (il y a d’ailleurs fort à parier qu’il existe dans ce film plus de cris et de bruits d’os brisés que de lignes de dialogues) et ça exécute toutes sortes de prouesses techniques dès que l’histoire ne sait plus quoi raconter (c’est-à-dire toutes les deux minutes). Ce n'est donc rien de plus qu'une énième version filmée du principe des jeux de plate-forme, remplis d’ennemis à tabasser, de coups spéciaux à placer, de décors qui changent comme autant de niveaux, de boss de fin de tableau et de cinématiques au ralenti pour des séquences à la finish him. Bref, rien de nouveau malgré tout ce que l’on veut bien nous dire. Alors, pendant toute la durée du film, l'on se rappelle qu’il n’y a pas si longtemps que ça, un certain Jackie Chan (qui fait d’ailleurs un petit cameo) faisait exactement la même chose, l’humour en plus, mais surtout la prétention en moins. Comme quoi il est parfois préférable de dépoussiérer une bonne vieille VHS pour se fendre la gueule à voir des comédiens se faire castagner, plutôt que de débourser tant d’euros pour un résultat bien fade.
