Hommes de main (Les)

Hommes de main (Les)
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Hommes de main (Les)
États-Unis, 2003
De David Koppelman, David Levien
Scénario : David Koppelman, David Levien
Avec : Andrew Davoli, Vin Diesel, Seth Green, Dennis Hopper, John Malkovich, Barry Pepper
Durée : 1h30
Sortie : 22/01/2003
Note FilmDeCulte : ***---

Matty est le fils d'un célèbre parrain de la mafia new-yorkaise. Traumatisé par une première expérience dans le milieu du crime, il veut faire sa vie loin des affaires de son père. Le passé ressurgit: il doit récupérer l'argent de son padre, égaré par la faute d'un de ses amis dans un bled paumé du Minnesota.

BANDE A PART

Premier film des scénaristes des Joueurs de John Dahl, Les Hommes de main se révèle un polar sans grande originalité doté d’un casting attractif. Deux générations d’acteurs se croisent sur les routes du Minnesota: la old school avec John Malkovich et Denis Hopper et la new generation composée de Barry Pepper, Seth Green, Andrew Davoli et l’immense Vin Diesel. Tout ce beau monde est au service d’un intrigue beaucoup trop lisse. Les deux auteurs ont délaissé l’amitié naissante entre le clean Matty Demaret, fils à papa mafioso, et le tatoué Taylor Reese pour centrer leur propos sur le traditionnel dilemme de la filiation. Chaque personnage occupe une fonction bien définie. Aux côtés du héros tourmenté, on retrouve l’inévitable dragueur, le gaffeur invétéré et la brute sympathique, ce dernier restant toujours très efficace dans les bars enfumés du Midwest. Les scénaristes ne ménagent aucune surprise. Sans faire naître le moindre suspense, les rebondissements peu palpitants se succèdent jusqu’à la fusillade finale.

MAFIA BLUES

Les Hommes de Main échappe heureusement à la bouillie visuelle made in MTV ou à la tarantinade un instant pressenti. Aidé par le chef opérateur de Little Odessa, Tom Richmond, Brian Koppelman et David Levien ont privilégié une mise en scène sobre et efficace, optant pour le scope qui renforce les doutes des personnages. A défaut de dynamisme visuel, ce choix permet aux acteurs de s’exprimer pleinement. John Malkovich s’en donne à cœur joie en nettoyeur véreux, Vin Diesel confirme qu’il possède un charisme à tout épreuve mais c’est surtout le jeune Barry Pepper qui crève l’écran. Remarqué dans Nous étions soldat et La Ligne verte, l’acteur canadien compose avec talent un jeune homme déterminé, prêt à tout pour prouver à son père qu’il est un véritable dur à cuire. Il apporte de la fièvre à un film qui en manque terriblement et mérite à lui seul le déplacement.

par Yannick Vély

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