L'Homme aux poings de fer

L'Homme aux poings de fer
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Homme aux poings de fer (L')
Man With The Iron Fists (The)
États-Unis, 2012
De RZA
Scénario : RZA, Eli Roth
Avec : Russell Crowe, Lucy Liu
Photo : Chi Ying Chan
Musique : Howard Drossin, RZA
Durée : 1h36
Sortie : 02/01/2013
Note FilmDeCulte : ***---
  • L'Homme aux poings de fer
  • L'Homme aux poings de fer
  • L'Homme aux poings de fer
  • L'Homme aux poings de fer
  • L'Homme aux poings de fer
  • L'Homme aux poings de fer
  • L'Homme aux poings de fer
  • L'Homme aux poings de fer

A son arrivée dans un village de la Chine féodale, un forgeron est contraint à se battre pour lui-même et pour les villageois, qu'il est amené à défendre contre de redoutables guerriers...

KUNG FOUILLIS

Ça fait un moment que ça le travaille, le RZA. Depuis sa carrière dans le hip hop, avec le Wu-Tang Clan, jusqu'à ce premier long métrage, en passant par les bandes originales de Ghost Dog, la voie du samouraï de Jim Jarmusch et Kill Bill de Quentin Tarantino, le cinéma de genre hong-kongais a toujours accompagné le parcours du bonhomme. Et le voici donc qui livre son film grindhouse à lui, inévitablement "présenté" par Tonton Quentin, et co-écrit avec Eli Roth (scénariste et réalisateur des Hostel mais également comédien dans Boulevard de la mort et Inglourious Basterds), mais ce projet sans doute de rêve pour son réalisateur se confronte difficilement à la dure réalité. En l'état, L'Homme aux poings de fer est parfaitement sympathique comme délire. L'ouvrage foisonne d'idées dans son univers, mêlant arts martiaux et armes gadget en tous genres, et l'ensemble ne se prend évidemment pas au sérieux. Le must étant la prestation bedonnante et jouissive de Russell Crowe. Toutefois, RZA vise quand même un écrin badass que le film peine à atteindre, le caractère iconique nécessaire à hisser l'exercice au-delà de la pochade étant rarement au rendez-vous. La faute à un scénario qui multiplie inutilement les personnages dans une intrigue faussement alambiquée - toujours dans cet élan de générosité - et qui ne laisse pas assez respirer le récit de façon à ce qu'il ne se réduise pas à une succession de scènes de combats.

Là où le bât blesse, c'est que les séquences en question, si elles demeurent amusantes, s'avèrent tout de même assez mal montées. Le découpage malaisé rend la géographie franchement hasardeuse, tombant précisément dans le piège à éviter vu le bordel, certes volontaire, des bastons. Le montage initial durait quatre heures et il a même été question de le diviser en deux films. Et au final, il n'y a qu'un film d'1h36. Malheureusement, ça se voit. Il manque de la matière pour que l'entreprise, aussi fun fusse sa vocation, ait un quelconque poids.

par Robert Hospyan

Commentaires

Partenaires